mardi 29 avril 2008

Les délateurs

http://www.dailymotion.com/bridgetower/video/x52qrq_affaire-hazizala-ldj-et-le-kachradi_news

Dans les
propos de ce David sur Radio J, nous avons droit à un amalgame primaire sans parler des contre vérités grossières, le fin du fin consistant à mettre dans le même sac la Ligue de Défense Juive et Marouan Berghouti ?!! Dieudonné avec son sketch infâme n’aurait pas fait mieux. A titre informatif, l’archi terroriste Berghouti, commandant des tanzims, a été condamné pour la planification d’attentats suicide à cinq emprisonnements à vie.

Pourquoi nous juifs dénonçons à tambour battants depuis Octobre 2000 la désinformation de l’AFP, de la BBC, de FR2 et d'Enderlin quand chez nous, parfois, même des journalistes de radios juives procèdent par la désinformation ou l'omission? Et ce David qui passe du coq à l'âne en est l'exemple école. Quand il demande que la LDJ soit interdite, en quoi diffère t’il de ceux qui demandent à boycotter les produits « Made in Israel » ? C’est vrai que ce n’est pas tout à fait pareil. C’est pire !

Tout d'abord la LDJ ou JDL n'a jamais été interdite en Israël parce que jamais une telle organisation ou association de ce nom n’ont été enregistrées ici. Tout l'Etat d'Israël et ses institutions avec Tsahal comme fer de lance sont en principe une immense Ligue de Défense Juive.

Aux Etats-Unis, la JDL (Jewish Defense League) fut fondée par le Rabbin Méir Kahana, H’yd, en 1968. Le besoin se fit ressentir de protéger les juifs victimes d’antisémitisme dans les quartiers difficiles des grandes métropoles. L’establishment juif américain, craignant que ce rabbin orthodoxe aux méthodes peu orthodoxes ne réduise à néant leurs efforts bon chic bon genre à acquérir la « respectabilité », appelèrent à dissoudre la JDL. Leur virulence contre la Ligue était infiniment plus âpre que celle des non juifs. Donc, rien de bien nouveau dans le discours délateur de ce David qui porte indûment son prénom. Il est l’un des héritiers juifs français de ces notables juifs américains dont les descendants aujourd’hui, à peine 40 ans plus tard, ne sont plus juifs.


La JDL n’est pas interdite aux Etats-Unis. Elle y existe toujours, il est vrai, pas avec la même vigueur de la fin des années 60 et 70. La JDL, ce n’était pas seulement faire du grabuge contre les antisémites ou contre les diplomates soviétiques dans les années 70. Ces activités défrayaient la chronique dans la presse outre atlantique. Cependant, elles étaient secondaires par rapport au programme d’éducation aux valeurs juives et surtout à la préparation à réaliser La Alyah en Israël considérée objectif suprême par le rabbin Kahana. C’est en discourant devant un public juif new-yorkais sur le devoir juif et la nécessité pressante de faire la Alyah que le Rabbin Kahana fut assassiné par un nazislamiste au Marriott Hotel à Manhattan en Novembre 1990 - en préfiguration de ce qu’allait devenir et faire Al Qaida quelques années plus tard.

Aujourd’hui, le centre de gravité de la JDL s’est déplacé de New-York vers la côte Ouest où ce mouvement est prédominant à Los Angeles. Voir l’excellent travail qui a été fait contre Mel Gibson, cet alcoolique antisémite dégénéré, et contre les suprématistes blancs de Californie.

Revenons en Israël. Le mouvement Kach du Rabbin Méïr Kahana n'avait pas exactement les mêmes objectifs que la JDL aux Etats-Unis, bien que les principes procédaient du même parti pris de fidélité totale au Judaïsme et au Sionisme. Aux Etats Unis, la JDL constituait un cadre d’activisme pour les juifs de l’exil américain, pas vraiment engagée sur tous les aspects de la vie politique américaine. En Israël par contre, Kach est un mouvement engagé de plein pied dans la vie politique du pays. Kach s’est présenté aux élections législatives en 1981 et 1984. De nombreux membres de la JDL des Etats-Unis ne se sont pas nécessairement alignés sur les prises de position du Rabbin Kahana et du mouvement Kach une fois devenus israéliens. Concernant les membres de la LDJ de France montés en Israël ces dernières années, ils ne s’identifient pas tous non plus avec le parti de Mr Barouch Marzel, l’héritier politique du Rabbin Kahana.
Baroukh Marzel s’est présenté aux dernières élections législatives en Israël et probablement se présentera aux prochaines, contrairement à ce qu’affirme David. Comme leurs frères des Etats-Unis, les membres de la LDJ de France devenus israéliens se dispersent dans les différents courants plus conventionnels de la droite israélienne
Donc, confondre la JDL, la LDJ et Kach procède de méconnaissance profonde dans le meilleur des cas ou de malveillance abjecte, ou d’un cocktail infâme des deux, ce qui est plus probable lorsque la motivation de telles affabulations est de faire interdire la LDJ.

Dans la mêlée de l’article de Frédéric Haziza paru dans Libération, pourquoi donc ce David, appelle t’il publiquement à faire interdire la LDJ en France ? Est-ce parce que certains des membres de la Ligue ont eu la dignité de se faire l’écho de l’opinion d’au moins la moitié des juifs d’Israël qui considèrent Shimon Pérès comme l’artisan de la trahison d’Oslo? Supposons un instant, que les membres de la LDJ se soient trompés en faisant un mauvais procès à Shimon Pérès, ce qui n’est pas le cas, alors pour cela, il faudrait leur clore le bec et demander au ministère de l’intérieur d’interdire cette mouvance?! Par leur procédé totalitaire, David ainsi que le journaliste Frédéric Haziza s’inscrivent comme fanatiques des sections d’assaut de l'école stalinienne. Heureusement qu’en France, il n’y a pas de goulag, quoique l’île du Diable sinistrement célèbre dans l’histoire de l’antisémitisme français pourrait reprendre du service sous l’inspiration de personnes qui ont l’antenne sur les ondes juives. Est-ce que j’exagère ? Probablement, mais pas de beaucoup !

Ce regain d’agitation envers les frères juifs militants jetés en pâture à la vindicte publique leur offre l’opportunité de camoufler leurs laxisme et inaction en comparaison au dévouement et au dynamisme de la LDJ. Pour des motivations semblables à la leur, Samson avait été remis aux philistins par ses (faux) frères dans le Livre des Juges. En effet, les tribus d’Israël alors divisées et par conséquent vulnérables, craignaient affronter les envahisseurs philistins (les ancêtres des arabes palestiniens comme eux-mêmes se définissent). Au lieu de s’unir, de prendre les armes et de combattre ensemble, elles préférèrent enchaîner Samason et remettre à l’ennemi ce juif qui tout seul avait tué un millier de philistins à coups de mâchoire d’âne. Le reste de l’histoire, on le connaît : Samson fut séduit par Dalila qui elle aussi le trahit. Il se donna la mort en faisant écrouler le temple de Dagon à Gaza sur les philistins. C’est un peu la même atmosphère d’abdication qui fait force aujourd’hui depuis les accords d’Oslo. De Gaza sont lancées quotidiennement des attaques sur Sdérot et ses environs sans réaction israélienne adéquate.

La typologie de ce genre d'attitude indigne est donc connue et a été analysée déjà par nos Sages. La Bible en donne un descriptif sans complaisance. Le juif qui n'a pas le cran de combattre l'ennemi antisémite est incapable de se regarder dans la glace et de prendre acte de sa déchéance morale. Pour se rehausser, il doit se mentir à lui-même. Lorsque d'autres ont le ressort moral de faire ce que lui n'a pas le courage de faire, il ne peut le supporter parce que leur activisme met en relief sa lâcheté. Il pourrait se joindre ou prêter main forte aux braves juifs qui font des choses que lui n’est pas capable d’entreprendre seul. S'il n'est pas en mesure de porter main forte pour toute sorte de raison, il pourrait au moins se féliciter qu'il existe des juifs prompts à l'affrontement contre les antisémites. Sa vanité et son narcissisme ne le lui permettent pas. La honte qu’il en ressent envers lui-même est refoulée et se transforme en rage qu’il déverse en calomniant et en proférant des parjures envers les braves juifs militants. Il manifestera à leur égard mépris et dédain et ira jusqu’à demander à les faire arrêter, même si pour cela, il s'abaisse à surfer sur les sentiments pas trop philosémites de la société ambiante. Une bénédiction a été ajoutée à l’intention de ces énergumènes par nos Sages dans la prière de la Amida, que nous prononçons pieds joints en direction du Mont du Temple à Jérusalem et en silence ; la bénédiction des Minim : « Pour les délateurs et les impies, il n’y aura pas d’espoir….. »
Ce n’est donc pas par hasard si Frédéric Haziza a choisi de faire paraître son article accusateur dans Libération, organe de presse pro sioniste et très chaleureux à l’égard de la Communauté juive, comme chacun le sait. Je dois signaler que ça me fait mal de parler ainsi de Frédéric Haziza parce que c’est un copain. Je ne peux cependant être complaisant avec son attitude et lui laisser passer cela.

Autre exemple : lors du rassemblement organisé par le Bétar pour le deuxième anniversaire de l’assassinat d’Ilan Halimi en février dernier, les notables en herbe de l’UEJF absents ont déclaré sur les ondes de radio que des excités juifs avaient « ratonné des pauvres maghrébins qui passaient par là ». Heureusement une militante du Betar a fait une mise au point sur l’incident qui n’a laissé aucun doute sur le caractère calomnieux de cette fausse accusation.
Pourquoi Raphaël Haddad, président de l’UEJF, profère t’il une telle désinformation ? Au lieu de se déshonorer de la sorte, pourquoi n’a-t-il pas rédigé un éditorial expurgé de toute médisance, explicitant ses divergences de vue idéologique avec la LDJ ? Tout d’abord, parce qu’entretenir l’image déformante et caricaturale des militants de la LDJ, fanatiques juifs dévoyés, lui octroie un écho favorable dans l’espace médiatique français. Et le bonus, c’est qu’il n’a pas à se mesurer à la conception LDJiste de l’activisme juif. Ces trente dernières années, on n’a jamais vu un responsable de l’UEJF s’engager physiquement contre l’antisémitisme au risque de prendre des coups. Les Rastignac de l’UEJF ne sont pas prêts à pousser jusque là leur engagement juif. Leur arrivisme ne le leur permet pas. Cela risquerait de compromettre leur quête en prestige et pouvoir. Ils doivent préserver leur image immaculée de Prima Dona anti antisémite que la LDJ risque de leur ravir. Ils iront chercher des intox appris en Travaux Pratiques à la faculté de Communication. Le fiasco des années 80 en inventant le concept
"Touche pas à mon pote" n’a pas fait l’objet de réflexion et de débat au sein de la Communauté juive. Shmuel Trigano en a parlé dans son livre "L'avenir des juifs de France". Les « potes » instrumentalisés pour les ambitions politiques des présidents successifs de l’UEJF leur voueront un véritable mépris et de leurs rangs se recruteront les pires antisémites des années 2000 sur les territoires français.

Et comme par hasard, ceux qui conspuent la LDJ sont les mêmes qui soutiennent encore aujourd’hui la trahison d’Oslo ajoutant ainsi autisme face au malheur de milliers de victimes israéliennes de cette catastrophe à leur incurie patente.

Ces gens, dont David est représentatif de l'aveuglement et du fanatisme, ne se résoudront pas à débattre ou à dialoguer comme des gens civilisés avec les juifs de la Droite et de la LDJ. Ils doivent les éliminer, les faire interdire, les trainer dans la boue. Pour cela, ils ne s’embarrasseront pas des moyens les plus obscurs. Ces personnages font le sale travail pour nos ennemis. Accessoirement, ils lui fournissent les munitions argumentaires et n’hésitent pas à s'entâcher pour couler les juifs fidèles à leur Peuple, à leur Terre et à leur Tradition. Il ne leur est pas demandé de ne pas discuter avec la droite juive et d'approuver toutes les actions de la LDJ. Mais de là à devenir des Torquemada du début du XXIème siècle ? Que Dieu nous préserve des ces saboteurs.

2 commentaires:

eliaoux a dit…

C'est tout simplement triste d'ecouter ce David parler.
Deux poles reviennent sans cesse dans son (manque d')argumentation .
1.La faiblesse le manque de precision apres chaque replique du journaliste il se sent obliger de reconnaitre que les choses ne sont pas exactement telles qu'il les avait formulees
2.La haine, haine de tous ces juifs qui ne sont pas comme lui terrorise d'etre malmenes par tous les bien-pensant de notre societe.
particulierement ecueurante etait sa tentative de comparer Baragouti aux militants juifs de differents mouvements.
Il parle de Baroukh Goldstein avec cette symbiose de haine et d'imbecilite qui ont ponctues ses propos depuis le debut se son intervention. Sans vouloir me faire l'avocat de Goldstein, je dis tout simplement que d'en parler sans rappeller la vague de terreur sans precedant qui s'est abattue sur le pays et a Hebron en particulier c'est tout simplement vouloir etre reconnu comme "con" sur la place publique.
Si telle est la volonte de ce David, on la respectera!

Anonyme a dit…

C'est tout simplement triste d'ecouter ce David parler.
Deux poles reviennent sans cesse dans son (manque d')argumentation .
1.La faiblesse le manque de precision apres chaque replique du journaliste il se sent obliger de reconnaitre que les choses ne sont pas exactement telles qu'il les avait formulees
2.La haine, haine de tous ces juifs qui ne sont pas comme lui terrorise d'etre malmenes par tous les bien-pensant de notre societe.
particulierement ecueurante etait sa tentative de comparer Baragouti aux militants juifs de differents mouvements.
Il parle de Baroukh Goldstein avec cette symbiose de haine et d'imbecilite qui ont ponctues ses propos depuis le debut se son intervention.Sans vouloir me faire l'avocat de goldstein je dis tout simplement que d'en parler sans rappeller la vague de terreur sans precedant qui s'est abbattue sur le pays et a Hebron en particulier c'est tout simplement vouloir etre reconnu comme "con" sur la place publique.
Si telle est sa volonte , on la respectera!