samedi 28 juin 2008

Olivier Rafowicz, que faisiez-vous alors?



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Olivier Rafowicz, que faisiez vous alors ?

Par Méir Ben-Hayoun

Suite à votre article paru sur le site upjf.org où vous demandez de faire la lumière sur l’affaire Al Dura, il me semble qu’au préalable, vous devriez nous exposer votre rôle alors au porte parole de Tsahal et comment vous aviez traité cette affaire.


En septembre 2000, vous occupiez un poste de responsabilité dans Tsahal, à un épicentre névralgique, consistant à suivre et à accompagner les médias en Israël. En tant qu’officier au grade de major, vous étiez chargé de réagir en temps réel à la guerre des images, de même que les combattants sur le terrain doivent réagir promptement au feu ennemi. Le feu ennemi en l'occurence, c'était la désinformation par les images.

Comme vous le dites vous-même, vous n'aviez pas saisi la teneur de ces images et le danger qu'elles représentaient alors que Charles Enderlin vous les avait transmises pour obtenir votre réaction avant de les rendre publiques. C'est Enderlin qui a déclaré cela et le Porte parole de Tsahal ne l'a jamais démenti. Si c’est faux, pourquoi ne pas avoir poursuivi ou confondu Enderlin pour cette déclaration ?


C'était à vous et à vos services de repérer la charge de dynamite de ce reportage avant qu'il ne fasse le tour de la planète.


L’Etat d'Israël a saisi surtout dès les années 80 l'importance stratégique de la guerre de l'information. Le Porte parole de Tsahal a alors recruté des diplômés en sciences politiques, en relations internationales et en communication comme vous-même. Grosso modo, vous étiez un combattant sur le terrain de l'info. Vous aviez derrière vous tout un appareil d'état, l'armée d'Israël et ses énormes moyens.


Quand vous avez saisi le dommage grave que représentait ce reportage après sa diffusion dans le monde entier, pourquoi n'avez vous réagi promptement? Je vous ai vu à la télévision invoquer la responsabilité de l’ouverture des hostilités par les palestiniens, mais vous n’avez pas nié l’accusation d’Enderlin à savoir que des tirs israéliens en rafales pendant 45 minutes auraient tué l’enfant Al Dura. Pourquoi sur place, au carrefour de Netzarim, n'ont pas été dépêchés des spécialistes de vos services auprès des soldats de la position israélienne, pour les interroger, pour faire la lumière?


Pourquoi, avant de vérifier les faits, vos services ont accepté l'intoxication de France 2 affirmant que des tirs israéliens avaient causé la mort de l'enfant Al Dura, sans effectuer d'analyse balistique au préalable et sans exiger des palestiniens les balles extraites du cadavre de l'enfant?


Vos commentaires alors ressemblaient à ceux d'un mauvais élève surpris en train de copier. Vous étiez en état de choc ne comprenant pas encore ce qui vous arrivait. Vous étiez comme un soldat dont l'arme est enraillée et qui ne sais plus quoi faire.


Comment se fait il que des personnes privées, toute seules, un Juif français du nom de Philippe Karsenty et un Juif américain, le Professeur Richard Landes, avec leurs propres deniers aient mené la bataille que vous et votre équipe payés et portant uniforme n'avez pas conduite pendant les huit années passées? Imaginez-vous un seul instant qu'un juif de diaspora aurait mené tout seul la guerre anti terroriste de l'Etat d'Israël à la place des services et des institutions préposés à cette lutte?


Cette question doit être posée également au ministère des affaires étrangères et plus spécifiquement à l’ambassadeur d’Israël en France, son excellence Monsieur Elie Barnavi qui se trouvait en première ligne d’observation pour évaluer les conséquences graves de cette affaire sur la scène européenne, là où elle atteint son paroxysme, à Paris.


Autant de questions sans réponses qui font de l'affaire Al Dura un fiasco israélien, en premier lieu, un fiasco du Porte parole de Tsahal et du ministère des affaires étrangères, fiasco comparable au fiasco du renseignement militaire à la veille de la Guerre de Yom Hakippourim sauf que cette fois ci, ça se passa à Rosh Hashana.


De sorte que dans votre article, vous ressemblez à un 'autostoppeur' comme on dit familièrement en Israël. Vous savez que l'autostop est devenu prohibé pour les militaires? On a l'impression qu'avec cet article, vous désireriez que votre nom ne restât pour la postérité entâché à la dégringolade israélienne associée à l'incompétence de tous les responsables de l'information en Israël.



Vous ainsi que l'ambassadeur d'Israël en France, Mr Barnavi, vous étiez sous perfusion intraveineuse du processus de paix lors de l'ouverture des hostilités palestiniennes et vous l’êtes encore d’ailleurs dans une certaine mesure, mais ce n’est l’objet de ces lignes.


Les preneurs de décisions et les grosses huiles du pays étaient en état de choc à l’époque. Alors que le château de cartes appelé « processus de paix » s'écroulait sous leurs yeux et sous les vôtres, le souci premier consistait à préserver les sinistres accords d'Oslo pour retourner au plus vite à la table des négociations. Pour cela Tsahal ne devait pas passer à l’offensive et par conséquent le porte parole de Tsahal ne devait passer lui non plus à la contre attaque médiatique. C’est ce qui a octroyé à l’ennemi un avantage stratégique considérable sur le terrain médiatique jusqu’à l’instant même de l’écriture de ces lignes.



Il ne fallait pas envenimer La confrontation. C’est dans ce vide laissé par vos services que la manipulation Enderlin/Abu Rahmé a pris son envol sans que vous n’entraviez à cela. Tsahal ne faisait pas encore la transition de l'état de coopération avec les palestiniens à l'état de guerre. Cette négligence criminelle a coûté la vie à un nombre outrancier d'israéliens mise à part l'image d'Israël irrémédiablement entachée.


J'aurai d'autres questions à vous poser si vous êtes en mesure d'y répondre en toute franchise.
A ses dires, Charles Enderlin aurait effectué ses périodes de réserves militaires au porte parole de l'armée, à l'époque où il était encore en age d’incorporation. Quels étaient les rapports d'Enderlin avec le porte parole de Tsahal à Beit Agron à Jérusalem jusqu'en septembre 2000? Comme vous étiez le responsable pour les médias francophones au sein du porte parole, je m'imagine mal qu'Enderlin était un inconnu pour vous. C'est même pratiquement impossible. Pourriez-vous sans ne rien nous cacher nous exposer la nature de vos relations avec Monsieur Enderlin?



Dans votre article vous écrivez « le débat ne porte pas sur tel ou tel journaliste, le sujet est bien plus vaste et plus profond». On a l'impression en lisant cela que vous ne souhaiteriez pas voir Enderlin inquiété ? En quoi exonérer d'avance Enderlin empêcherait d’élargir le débat et plus profondément ?


Dernière question: rétrospectivement, serait-il possible que les relations probablement proches et cordiales de l'équipe du porte parole de Tsahal avec Charles Enderlin aient endormi votre attention et par conséquent que vous ayez négligé de réagir à ce reportage, Enderlin étant, après tout, un copain à tous- il ne vous ferait pas un sale coup comme ça?


En conclusion Olivier, l'affaire Enderlin exige un examen public et officiel des lacunes du porte parole de Tsahal à l'époque, lacunes qui ont eu une incidence très grave - pas seulement les lacunes du porte parole de Tsahal, je vous l'accorde.


Vous vous êtes adressé au président Sarkozy pour qu’il fasse le ménage chez lui, à la chaîne publique de télévision France2. En cohérence avec cela, vous devez demander des plus hautes autorités de l’Etat d’Israël de nommer une commission d'enquête israélienne qui ferait la lumière sur les négligences de votre service et je suis sûr que vous coopéreriez avec en ne cachant rien de ce que vous avez fait ou omis de faire. Faites le pour le Peuple d'Israël, pour le Peuple juif encore en exil, pour notre sécurité et survie et pour vous-même. C’est bien plus salutaire que toutes les mesures que pourrait prendre le Président Sarkozy dans cette affaire.

vendredi 27 juin 2008

Le corbeau et le renard

Le corbeau et le renard



Le discours du Président Sarkozy à la Knesset
Par Méir Ben-Hayoun



Voici en condensé la signification profonde du discours prononcé avec maestria par le Président Sakorzy au parlement israélien, à la Knesset :



“Peuple d’Israël nous sommes vos amis indéfectibles. La France sera toujours avec vous. Que vous êtes magnifiques, que vous êtes intelligents, quelle vive démocratie dont vous nous donnez le spectacle extraordinaire! (en référence au laxisme du parlement israélien lorsque le chef de l’opposition, Binyamin Netanyahou fut chahuté et interrompu par les vociférations des députés arabes islamistes Ahmed Tibi et Muhamad Baraké- MBH) Quels miracles vous avez réalisez en créant cet Etat merveilleux!



Très cher Peuple d’Israël, ami et allié de la France, vous devez renoncer à la partie orientale de Jérusalem, là où se trouvent le Mur des lamentations, le Mont du Temple et le Mont des Oliviers pour y établir la capitale du futur état palestinien.



Votre prière deux fois millénaire « l’an prochain à Jérusalem » devenue un symbole de souhait pieux pour l’humanité toute entière, c’est dans l’attente patiente et non dans sa réalisation que se situe sa grandeur, ce message universel que le Judaïsme à offert à la civilisation.



Je dois vous dire la vérité comme on la dit à ses amis. Vous devez offrir aux islamonazis du Hamas une base avancée de tirs de roquettes à partir de Jérusalem Est et en Judée Samarie afin que ces terroristes puissent mieux atteindre vos centres urbains et tuer le plus possible de vos citoyens. Vous, peuple juif extraordinaire, vous n’en êtes pas à cela prêt. Votre grandeur d’âme et générosité depuis les prophètes qui ont donné un message éthique à l’humanité toute entière vous autorisent à vous mettre en danger de mort une fois de plus. Vous êtes un peuple grandiose et si noble dans le drame et dans la tragédie. C'est alors que vous suscitez l'admiration et l'amour de tous.



Croyez sincèrement en l’amitié indéfectible de moi-même, de mon épouse Carla et de la France ainsi que de notre engagement sans faille aux côtés d’Israël.”



Et après ce chaleureux discours d’amitié d’une émotion telle que jamais nous n’en avons entendu de la part d'amis d’Israël, les députés israéliens enthousiasmés tous, sans exception, se sont dressés comme un seul homme pour ovationner le Président français comme on l'a rarement fait auparavant à la Knesset.