mardi 29 avril 2008

Les délateurs

http://www.dailymotion.com/bridgetower/video/x52qrq_affaire-hazizala-ldj-et-le-kachradi_news

Dans les
propos de ce David sur Radio J, nous avons droit à un amalgame primaire sans parler des contre vérités grossières, le fin du fin consistant à mettre dans le même sac la Ligue de Défense Juive et Marouan Berghouti ?!! Dieudonné avec son sketch infâme n’aurait pas fait mieux. A titre informatif, l’archi terroriste Berghouti, commandant des tanzims, a été condamné pour la planification d’attentats suicide à cinq emprisonnements à vie.

Pourquoi nous juifs dénonçons à tambour battants depuis Octobre 2000 la désinformation de l’AFP, de la BBC, de FR2 et d'Enderlin quand chez nous, parfois, même des journalistes de radios juives procèdent par la désinformation ou l'omission? Et ce David qui passe du coq à l'âne en est l'exemple école. Quand il demande que la LDJ soit interdite, en quoi diffère t’il de ceux qui demandent à boycotter les produits « Made in Israel » ? C’est vrai que ce n’est pas tout à fait pareil. C’est pire !

Tout d'abord la LDJ ou JDL n'a jamais été interdite en Israël parce que jamais une telle organisation ou association de ce nom n’ont été enregistrées ici. Tout l'Etat d'Israël et ses institutions avec Tsahal comme fer de lance sont en principe une immense Ligue de Défense Juive.

Aux Etats-Unis, la JDL (Jewish Defense League) fut fondée par le Rabbin Méir Kahana, H’yd, en 1968. Le besoin se fit ressentir de protéger les juifs victimes d’antisémitisme dans les quartiers difficiles des grandes métropoles. L’establishment juif américain, craignant que ce rabbin orthodoxe aux méthodes peu orthodoxes ne réduise à néant leurs efforts bon chic bon genre à acquérir la « respectabilité », appelèrent à dissoudre la JDL. Leur virulence contre la Ligue était infiniment plus âpre que celle des non juifs. Donc, rien de bien nouveau dans le discours délateur de ce David qui porte indûment son prénom. Il est l’un des héritiers juifs français de ces notables juifs américains dont les descendants aujourd’hui, à peine 40 ans plus tard, ne sont plus juifs.


La JDL n’est pas interdite aux Etats-Unis. Elle y existe toujours, il est vrai, pas avec la même vigueur de la fin des années 60 et 70. La JDL, ce n’était pas seulement faire du grabuge contre les antisémites ou contre les diplomates soviétiques dans les années 70. Ces activités défrayaient la chronique dans la presse outre atlantique. Cependant, elles étaient secondaires par rapport au programme d’éducation aux valeurs juives et surtout à la préparation à réaliser La Alyah en Israël considérée objectif suprême par le rabbin Kahana. C’est en discourant devant un public juif new-yorkais sur le devoir juif et la nécessité pressante de faire la Alyah que le Rabbin Kahana fut assassiné par un nazislamiste au Marriott Hotel à Manhattan en Novembre 1990 - en préfiguration de ce qu’allait devenir et faire Al Qaida quelques années plus tard.

Aujourd’hui, le centre de gravité de la JDL s’est déplacé de New-York vers la côte Ouest où ce mouvement est prédominant à Los Angeles. Voir l’excellent travail qui a été fait contre Mel Gibson, cet alcoolique antisémite dégénéré, et contre les suprématistes blancs de Californie.

Revenons en Israël. Le mouvement Kach du Rabbin Méïr Kahana n'avait pas exactement les mêmes objectifs que la JDL aux Etats-Unis, bien que les principes procédaient du même parti pris de fidélité totale au Judaïsme et au Sionisme. Aux Etats Unis, la JDL constituait un cadre d’activisme pour les juifs de l’exil américain, pas vraiment engagée sur tous les aspects de la vie politique américaine. En Israël par contre, Kach est un mouvement engagé de plein pied dans la vie politique du pays. Kach s’est présenté aux élections législatives en 1981 et 1984. De nombreux membres de la JDL des Etats-Unis ne se sont pas nécessairement alignés sur les prises de position du Rabbin Kahana et du mouvement Kach une fois devenus israéliens. Concernant les membres de la LDJ de France montés en Israël ces dernières années, ils ne s’identifient pas tous non plus avec le parti de Mr Barouch Marzel, l’héritier politique du Rabbin Kahana.
Baroukh Marzel s’est présenté aux dernières élections législatives en Israël et probablement se présentera aux prochaines, contrairement à ce qu’affirme David. Comme leurs frères des Etats-Unis, les membres de la LDJ de France devenus israéliens se dispersent dans les différents courants plus conventionnels de la droite israélienne
Donc, confondre la JDL, la LDJ et Kach procède de méconnaissance profonde dans le meilleur des cas ou de malveillance abjecte, ou d’un cocktail infâme des deux, ce qui est plus probable lorsque la motivation de telles affabulations est de faire interdire la LDJ.

Dans la mêlée de l’article de Frédéric Haziza paru dans Libération, pourquoi donc ce David, appelle t’il publiquement à faire interdire la LDJ en France ? Est-ce parce que certains des membres de la Ligue ont eu la dignité de se faire l’écho de l’opinion d’au moins la moitié des juifs d’Israël qui considèrent Shimon Pérès comme l’artisan de la trahison d’Oslo? Supposons un instant, que les membres de la LDJ se soient trompés en faisant un mauvais procès à Shimon Pérès, ce qui n’est pas le cas, alors pour cela, il faudrait leur clore le bec et demander au ministère de l’intérieur d’interdire cette mouvance?! Par leur procédé totalitaire, David ainsi que le journaliste Frédéric Haziza s’inscrivent comme fanatiques des sections d’assaut de l'école stalinienne. Heureusement qu’en France, il n’y a pas de goulag, quoique l’île du Diable sinistrement célèbre dans l’histoire de l’antisémitisme français pourrait reprendre du service sous l’inspiration de personnes qui ont l’antenne sur les ondes juives. Est-ce que j’exagère ? Probablement, mais pas de beaucoup !

Ce regain d’agitation envers les frères juifs militants jetés en pâture à la vindicte publique leur offre l’opportunité de camoufler leurs laxisme et inaction en comparaison au dévouement et au dynamisme de la LDJ. Pour des motivations semblables à la leur, Samson avait été remis aux philistins par ses (faux) frères dans le Livre des Juges. En effet, les tribus d’Israël alors divisées et par conséquent vulnérables, craignaient affronter les envahisseurs philistins (les ancêtres des arabes palestiniens comme eux-mêmes se définissent). Au lieu de s’unir, de prendre les armes et de combattre ensemble, elles préférèrent enchaîner Samason et remettre à l’ennemi ce juif qui tout seul avait tué un millier de philistins à coups de mâchoire d’âne. Le reste de l’histoire, on le connaît : Samson fut séduit par Dalila qui elle aussi le trahit. Il se donna la mort en faisant écrouler le temple de Dagon à Gaza sur les philistins. C’est un peu la même atmosphère d’abdication qui fait force aujourd’hui depuis les accords d’Oslo. De Gaza sont lancées quotidiennement des attaques sur Sdérot et ses environs sans réaction israélienne adéquate.

La typologie de ce genre d'attitude indigne est donc connue et a été analysée déjà par nos Sages. La Bible en donne un descriptif sans complaisance. Le juif qui n'a pas le cran de combattre l'ennemi antisémite est incapable de se regarder dans la glace et de prendre acte de sa déchéance morale. Pour se rehausser, il doit se mentir à lui-même. Lorsque d'autres ont le ressort moral de faire ce que lui n'a pas le courage de faire, il ne peut le supporter parce que leur activisme met en relief sa lâcheté. Il pourrait se joindre ou prêter main forte aux braves juifs qui font des choses que lui n’est pas capable d’entreprendre seul. S'il n'est pas en mesure de porter main forte pour toute sorte de raison, il pourrait au moins se féliciter qu'il existe des juifs prompts à l'affrontement contre les antisémites. Sa vanité et son narcissisme ne le lui permettent pas. La honte qu’il en ressent envers lui-même est refoulée et se transforme en rage qu’il déverse en calomniant et en proférant des parjures envers les braves juifs militants. Il manifestera à leur égard mépris et dédain et ira jusqu’à demander à les faire arrêter, même si pour cela, il s'abaisse à surfer sur les sentiments pas trop philosémites de la société ambiante. Une bénédiction a été ajoutée à l’intention de ces énergumènes par nos Sages dans la prière de la Amida, que nous prononçons pieds joints en direction du Mont du Temple à Jérusalem et en silence ; la bénédiction des Minim : « Pour les délateurs et les impies, il n’y aura pas d’espoir….. »
Ce n’est donc pas par hasard si Frédéric Haziza a choisi de faire paraître son article accusateur dans Libération, organe de presse pro sioniste et très chaleureux à l’égard de la Communauté juive, comme chacun le sait. Je dois signaler que ça me fait mal de parler ainsi de Frédéric Haziza parce que c’est un copain. Je ne peux cependant être complaisant avec son attitude et lui laisser passer cela.

Autre exemple : lors du rassemblement organisé par le Bétar pour le deuxième anniversaire de l’assassinat d’Ilan Halimi en février dernier, les notables en herbe de l’UEJF absents ont déclaré sur les ondes de radio que des excités juifs avaient « ratonné des pauvres maghrébins qui passaient par là ». Heureusement une militante du Betar a fait une mise au point sur l’incident qui n’a laissé aucun doute sur le caractère calomnieux de cette fausse accusation.
Pourquoi Raphaël Haddad, président de l’UEJF, profère t’il une telle désinformation ? Au lieu de se déshonorer de la sorte, pourquoi n’a-t-il pas rédigé un éditorial expurgé de toute médisance, explicitant ses divergences de vue idéologique avec la LDJ ? Tout d’abord, parce qu’entretenir l’image déformante et caricaturale des militants de la LDJ, fanatiques juifs dévoyés, lui octroie un écho favorable dans l’espace médiatique français. Et le bonus, c’est qu’il n’a pas à se mesurer à la conception LDJiste de l’activisme juif. Ces trente dernières années, on n’a jamais vu un responsable de l’UEJF s’engager physiquement contre l’antisémitisme au risque de prendre des coups. Les Rastignac de l’UEJF ne sont pas prêts à pousser jusque là leur engagement juif. Leur arrivisme ne le leur permet pas. Cela risquerait de compromettre leur quête en prestige et pouvoir. Ils doivent préserver leur image immaculée de Prima Dona anti antisémite que la LDJ risque de leur ravir. Ils iront chercher des intox appris en Travaux Pratiques à la faculté de Communication. Le fiasco des années 80 en inventant le concept
"Touche pas à mon pote" n’a pas fait l’objet de réflexion et de débat au sein de la Communauté juive. Shmuel Trigano en a parlé dans son livre "L'avenir des juifs de France". Les « potes » instrumentalisés pour les ambitions politiques des présidents successifs de l’UEJF leur voueront un véritable mépris et de leurs rangs se recruteront les pires antisémites des années 2000 sur les territoires français.

Et comme par hasard, ceux qui conspuent la LDJ sont les mêmes qui soutiennent encore aujourd’hui la trahison d’Oslo ajoutant ainsi autisme face au malheur de milliers de victimes israéliennes de cette catastrophe à leur incurie patente.

Ces gens, dont David est représentatif de l'aveuglement et du fanatisme, ne se résoudront pas à débattre ou à dialoguer comme des gens civilisés avec les juifs de la Droite et de la LDJ. Ils doivent les éliminer, les faire interdire, les trainer dans la boue. Pour cela, ils ne s’embarrasseront pas des moyens les plus obscurs. Ces personnages font le sale travail pour nos ennemis. Accessoirement, ils lui fournissent les munitions argumentaires et n’hésitent pas à s'entâcher pour couler les juifs fidèles à leur Peuple, à leur Terre et à leur Tradition. Il ne leur est pas demandé de ne pas discuter avec la droite juive et d'approuver toutes les actions de la LDJ. Mais de là à devenir des Torquemada du début du XXIème siècle ? Que Dieu nous préserve des ces saboteurs.

mercredi 9 avril 2008

Aperçu sur le site guysen (http://www.guysen.com/articles.php?sid=6990) l'Antisémitisme en France: la banlieue en alerte. Par Stéphanie Zenatti
Cet article nous informe que la banlieue du Nord de Paris se vide de ses juifs suite à la recrudescence des actes antijuifs depuis le début des années 2000. La configuration géographique du tissu social populaire juif de France est en pleine mutation. Où les juifs élisent-ils domicile? Dans les quartiers plus résidentiels et en ont-ils les moyens? Emigrent-ils vers Israël ou font-ils cap vers d'autres horizons? Cette situation inquiète les responsables communautaires. Etait il possible qu'il en fut autrement, vu la transition sociologique de l’Hexagone et la prise du devant de la scène politique par le fait arabo-musulman dans la cité française? Sarkozy a été élu Président de la République. Perçu comme un ami des juifs, ces derniers l’ont massivement soutenu. Est-ce que l’élection de Sarkozy sonne le retour à la relative tranquillité pour les juifs de France d’avant l’année 2000 ? Est-ce que l’annonce de la baisse de 40 pour cent du chiffre de l’Alyah de France pour les premier mois de l’année 2008 est une conséquence de cette élection? Stéphanie Zenatti dans son article sur Guysen semble le démentir du moins pour la Banlieue nord et plus particulièrement pour les communes comme Villepinte, Sarcelles ou Noisy-le-Sec, là où j’ai grandi. Cette évolution, nous, les gosses juifs de banlieue fidèles à l’identité juive, nous l’avions pressentie intuitivement dès les années 70, dès l’age de l’adolescence. Nous ne savions quand elle allait se passer. A ma grande surprise, ce qui l’a déclanchée, ce sont les accords d’Oslo et de façon plus directe l’Intifada El Aqsa qui en est le résultat catastrophique. Cela mérite une étude pour elle-même, cette conjugaison des destins intimement liés l’un à l’autre pour l’Etat d’Israël d’une part avec l’Intifada d’Oslo et pour la Communauté des juifs de France d’autre part avec la vague d’antisémitisme actuelle. La question qui se pose : est ce que cette sortie des juifs des banlieues du Nord de Paris va s’étendre à la capitale et aux quartiers réputés plus cléments envers les juifs ? Pour ma part, la réponse est un oui sans équivoque. Par contre, quand cela interviendra ? Probablement plus tôt qu’on ne se l’imagine. Il y a deux ans, juste avant le choc de la révélation publique du meurtre horrible dIlan Halimi, Hy'd, j'avais rédigé l'article ci-dessous qui fut publié sur le site d'Aroutz7 lorsqu'on ne m'y censurait pas, sur le site de la LDJ et sur Migdal. Est-ce que les données ont fondamentalement changé depuis ? A vous de répondre.


Juifs de France, il est temps de revenir à la Maison !




Je ne déteste point la France. Je ne me fais pas non plus un culte des valeurs républicaines. L’expression « heureux comme Dieu en France » est devenue déplacée pour une sensibilité juive authentique. Je crois que la France a eu incontestablement ses moments de gloire et de grandeur. La France a effectivement une grande culture. Elle a été la première à octroyer un statut d’égalité civile aux juifs ; il est vrai, au prix de la désertion de l’appartenance à la Nation juive pour beaucoup. La France a eu ses heures honteuses et même monstrueuses envers notre Peuple. Ces périodes ténébreuses, à elles seules, auraient justifié du divorce définitif des descendants des hébreux avec la terre de France et des français, qu’aucune expression d’excuses ou de pardon n’aurait pu remettre en question. Ce n’est cependant pas cela qui inspire cet appel au Retour à la Maison.

Il faut s’arrêter et réfléchir. L’Histoire que nous vivons nous invite d’une part à prendre acte de la gravité de la situation et d’autre part à choisir une voie susceptible de nous permettre d’éviter la catastrophe.

L’heure est arrivée pour le juif de France de reconnaître haut et fort ce que son intuition pressent mais qu’il cherche à enfouir. A savoir que l’illusion, selon laquelle, les dangers qu’il ignore disparaîtront comme par enchantement et ne remettront pas en cause tranquillité et confort durement acquis- vaine et stupide est cette illusion ! Oh combien désolante, tragique et génératrice de malheurs !


Seuls les sots et les ignorants refuseront de reconnaître la détérioration irréversible et grave du statut politique des juifs en France. De façon inouïe, nous avons été les témoins d’une irruption de haine antijuive de tous bords et plus particulièrement des milieux immigrés.

La gauche radicale et moins radicale s’est jointe aux islamo nazis et aux autres fascistes racistes dans leur guerre sans merci contre Israël, et par voie de conséquence contre les « compatriotes » juifs de France.
La parole antijuive s’est déliée. Le tabou de l’antisémitisme a été levé.
L’extrême droite se frotte les mains, le sale travail étant effectué par d’autres, par ceux pour lesquels de nombreux juifs étaient montés au créneau dans leur lutte contre les fascistes et les néo-nazis, comble de l’humour si ce n’était dramatique. C’est dire si la vue de certains cercles intellectuels juifs hyper médiatisés, mobilisés pour les «potes » ces vingt dernières années, est une vue très courte.
Les autres démocrates muets, tétanisés ou plus exactement indifférents, un peu tard, jouent l’immonde comédie des « consternés » ou des « partageant nos émotions et inquiétudes ». Comme on dit en jargon judéo arabe français : « za’ama ! » - en yiddish, pour nos frères et soeurs ashkénazes : « lokshen !». Et si ce n’était pas suffisant, les responsables communautaires ou autres intellectuels juifs, autant faussement naïfs qu’irresponsables, feignent de gober cela, ou pire, se rassurent eux-mêmes en adoptant une posture de gens sereins qui ne paniquent pas. Ils nous anesthésient en demandant de rester « extrêmement vigilants » - mais on ne sait pas en quoi consiste cette vigilance - ou par des affirmations de type : « les institutions de l’état prennent les choses très au sérieux » ou bien « sont très inquiètes de cette flambée », « tolérance zéro », « au plus haut niveau, on met tout en œuvre pour empêcher ce qui est ressenti comme très, très grave », et des « Le président a affirmé que celui qui touche à un juif touche à la France » etc. etc. etc. Et depuis quand le président bouge t’il le petit doigt lorsqu’on touche à la France ? Comme au Parc des Princes alors que la Marseillaise a été sifflée en sa présence ? Est-ce que la République est capable, ou même est elle déterminée à faire quelque chose pour elle-même avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit pour les juifs ?

Des synagogues incendiées. En général, les pyromanes agissent la nuit. Oui c’est vrai ! On est encore loin de la Nuit de cristal !
Des rabbins et personnes portant kipa ou barbe sauvagement agressés et blessés. Les crachats et les insultes, les invectives et les humiliations, on n’y fait plus attention.
Nous avons vu des émissions télévisées où des personnalités juives ont été littéralement clouées au piloris et privées de toute possibilité de répondre- Voir ce qu’on pourrait appeler le « bizutage » en direct du très compétent Guy Konopniky sur le plateau de l’émission des imbéciles heureux « tout le monde en parle » il y a, à peu près deux ans.

La racaille, formule consacrée par Sarkozy, fait fuir les commerçants juifs dans certains quartiers. La crise économique a créé des juifs vivant dans la crainte, appauvris, tristes et pris au piège dans des cités dortoirs.

Des communes à forte densité juive comme Sarcelles sont devenues des foyers de crime et de violence. La population juive n’y désire qu’une chose : fuir en liquidant au plus bas prix habitations et commerces. Elle ne peut, cependant, se permettre les loyers trop élevés dans les quartiers plus convenables. Il y a aujourd’hui des juifs nés en France relégués au statut de réfugié ces cinq dernières années. On les rencontre en France et aussi en Israël. On en parle à voix basse par ce qu’on croit être de la pudeur. Autrement, ce serait reconnaître l’esbroufe de ce qu’on supposait définitivement acquis : la tranquillité pour les juifs en France depuis 1945. L’insertion des juifs dans la République est un verrou fragile que l’hydre antisémite a eu peu de mal à faire sauter. Au lieu de cela, on préfère palabrer sur la « non intégration des jeunes », en d’autres termes, la non intégration des pogromistes.

Des fonctionnaires juifs viennent au travail la « boule au ventre » courbant l’échine et contraints d’expier les crimes du passé colonial de la France envers les arabes et les africains. Des enseignants juifs d’écoles publiques s’introduisent en classe comme dans la fosse aux lions. Des professeurs enseignent la shoah et le nazisme devant des élèves exultant au récit de l’extermination des juifs.

Le pire, difficilement pardonnable, ce sont les enfants juifs victimes de violence, souffrants de traumatisme physiques et moraux. Comment des parents juifs peuvent-ils abandonner leurs progénitures à une sauvagerie déployée au maximum à l’encontre de leurs enfants ? Comment permet-on cette brutalité d’être le lot d’enfants malchanceux parce que les parents n’ont pas les moyens de les envoyer dans les écoles des beaux quartiers ou dans les établissements juifs payants et aux places restreintes ? Quant aux élèves des écoles juives, ce n’est guère mieux. Les mêmes menaces les guettent au tournant lorsqu’ils se retrouvent dans la rue. Dix huit caméras de surveillance vers l’extérieur, son établissement est un vrai blockhaus nous informe Mme Rachel Cohen, la directrice de l’Ecole de l’Alliance Israélite à Pavillons-sous-Bois ! Où sont les associations de protection de l’enfance si sourcilleuses sur les « droits de l’enfant »? Où sont les responsables juifs, mis à part quelques empêcheurs de tourner en rond, marginalisés dans la Communauté ? Où sont les milieux rabbiniques, de part ailleurs si pointilleux sur tel ou tel point de halakha ? Sortir ces nombreux enfants juifs du traquenard antisémite ne serait pas la priorité des priorités, toute affaire cessante ?

Quand de braves jeunes juifs s’engagent avec générosité dans l’autodéfense, on les réprouve et on les traite de « dangereux extrémistes exaltés », à mettre dans le premier avion pour un aller simple et sans retour vers Israël parce qu’ils sont encombrants pour la Communauté juive. Alyah que ces derniers s’empressent d’ailleurs de réaliser dans la joie et l’allégresse. Au moins là-dessus, tout le monde est satisfait.

De la part des employés des administrations, on ne rencontre que j’menfoutisme face à ces manifestations d’antisémitisme bestial- de même chez les candidats aux élections qui ne peuvent s’aliéner les voix des immigrés et des autres antisémites. Les conseils d’écoles ne prennent aucune mesure sérieuse. Les forces de l’ordre essuient échec sur échec pour imposer la loi. Des magistrats, s’alliant à la gauche dogmatique, sont magnanimes et compréhensifs envers les extrémistes et autres malfaiteurs antisémites. Et on voit toujours les mêmes, unanimes, aussi bien pour calomnier Israël que pour récuser le fait que l’antisémitisme s’étale en France comme une tache hideuse.

A cela, quelle réponse le judaïsme français contemporain, toutes tendances confondues, offre t’il ? Une série d’ouvrages lucides sur ce phénomène, les uns meilleurs que les autres : des romans, des essais journalistiques, des analyses de philosophes, d’historiens, de sociologues, de spécialistes dans presque toutes les disciplines de l’université française. Des réflexions d’un brio inégalé, mais sans que personne, je dis bien personne, ne daigne mentionner l’Alyah comme solution juive collective et individuelle, ne serait-ce que comme possibilité à envisager sérieusement. Des associations juives de tout premier plan, se targuant d’être sionistes, prônent le retour, non pas, Dieu nous en préserve, vers la Terre des juifs, mais un retour aux valeurs républicaines, comme si l’engagement républicain était la modalité essentielle de la fidélité juive et du sionisme. La presse juive n’invite pas vraiment au débat sur l’Alyah. Les éditorialistes de pensée juive et des rabbins n’en parlent pas plus, à croire qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils prient ou ce qu’ils écoutent lors de la lecture de la Torah à la synagogue. De quelle Thora s’agit-il si le Retour à la Terre d’Israël en est occulté ou n’est présenté que comme une option de piété, parmi tant d’autres ? Et le fin du fin : des annonces publicitaires dans la presse juive appelant les juifs à s’éloigner d’Israël encore plus qu’ils ne le sont en France en les invitant « à réaliser leur rêve de s’installer en Floride ou au Canada ». Dommage que Dieu et son serviteur Moïse n’ y avaient pas pensé. Il est vrai qu’alors, Christophe Colomb n’avait pas encore fait sa découverte.

Par contre, il y a les commémorations du souvenir de la Shoah en grandes pompes avec tout le gratin politico culturel français. Ca réchauffe le coeur. On a alors l’impression qu’à défaut d’endiguer l’antisémitisme actuel, le vrai antisémitisme, celui qui a fait exterminer des millions de juifs, cet antisémitisme là, tout le monde est unanime pour le condamner. Et tant pis si le souvenir d’Auschwitz est retourné contre les juifs (voir l’excellente analyse de Shmuel Trigano dans « Les frontières d’Auschwitz »). Et pendant ce temps, la haine antijuive s’intensifie, reprenant mot pour mot tout ce que les traîtres israéliens et juifs prodiguent avec une générosité proportionnelle à leur haine de soi. Phénomène bien connu et ancien comme l’Histoire juive.

Et on entend ces voix, et on voit ces images. On sait à quoi elles renvoient et on réagit comme les trois singes qui refusent de voir, d’entendre et de parler.

Si on se dit sérieux avec le souvenir de la Shoah, la moindre des choses serait d’en tirer un enseignement pour soi-même. Pour cela, il n’est point besoin de faire une thèse de doctorat sur le troisième Reich ou d’aller visiter les camps de la mort en Pologne. Il suffit d’une petite pincée de lucidité juive que certains se précipiteraient allégrement, en lisant ces lignes, de qualifier d’alarmisme ou de paranoïa. A quoi sert la mémoire de la Shoah, si en temps de prémices à un évènement semblable, on fait comme si de rien n’était ? Ne voit-on pas que le piège risque de se refermer, ou plutôt, est sur le point de se refermer ? Est-ce que les juifs auraient subitement perdu leur intelligence ?

Pourquoi des juifs jouent-ils encore avec leurs vies ? Pourquoi prennent-ils des risques non calculés en restant en Gola ? Est-ce que la République française déboussolée aujourd’hui, est si différente de la République démocratique de Weimar ? Des juifs allemands, ne pensaient-ils avoir trouver l’endroit idéal sur terre comme le pensent aujourd’hui des juifs en France et en Amérique ? En toute sincérité, est-ce que les allemands d’avant guerre étaient plus monstrueux que les européens d’aujourd’hui, ou que les arabes, les africains et autres musulmans ? Est-il encore besoin de démontrer que l’ensemble du monde arabe et musulman recycle l’idéologie de Mein Kampf dans son rapport aux juifs ? Est-ce que ses effectifs, sa virulence et son influence vont en diminuant en France ou ailleurs ? Est ce que les musulmans qu’on dit modérés, désirent-ils ou parviennent-ils à tempérer l’antisémitisme?

Il n’est point nécessaire de s’étendre plus. La solution s’impose d’elle même : l’évacuation immédiate et massive des juifs de France et leur retour à la Maison, dans la Patrie ancestrale que le Tout Puissant leur a redonnée par sa grâce lors des guerres d’Israel en 1948 et 1967. La réponse est : l’Alyah de masse !

Aujourd’hui, pas demain, il faut mettre toutes les controverses de côté, réunir un comité d’urgence des communautés et organisations juives de France et mobiliser toutes les compétences pour planifier et surtout, faire réussir l’Alyah massive des juifs de l’Hexagone vers la Terre d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Zeev Jabotinsky fit cet appel à ses frères il y a 75 ans : « Juifs, la terre brûle sous vos pieds ! Liquidez la Gola, sinon la Gola vous liquidera ! » Seulement voilà, les dirigeants juifs ont vu en Jabotinsky un excité, un alarmiste dérangeant jusqu’à l’ostraciser et lui miner la santé. Il décéda prématurément en 1940. En agissant de la sorte, les leaders juifs ont permis l’extermination des juifs que lui, Jabotinsky, voulait sauver. Par irresponsabilité, ils ont indirectement contribué à ce malheur sans précédent. De cela, on néglige d’en parler dans les musées ou dans les cérémonies de commémoration de la Shoah.
Ne répétons pas ce sinistre chapitre. C’est le moment de vérité et il risque de ne pas y en avoir d’autres. Avec l’aide de l’Eternel, notre Dieu, le Dieu d’Israël, agissons avec courage et détermination et assumons notre Histoire si intense et si riche sur notre Terre bien-aimée.

P.S. La décision de rédiger cet article a été prise avant que le supplice d’Ilan Halimi Hy”d (Dieu vengera son sang) ne soit rendu public ici, en Israël. Ce n’est donc pas cette tragédie qui a motivé les propos ci-dessus. Au même moment, Ilan a vécu des heures atroces. En tout état de cause, il n’est absolument point besoin d’ajouter cette bouleversante tragédie pour renforcer cet appel à l’Alyah, cet appel au Retour. Dernière remarque : j’aurais suggéré que les institutions juives de France réclament le rétablissement de la peine de mort pour les bourreaux d’Ilan.

lundi 7 avril 2008

Décision halakhique primordiale

Source : l’hebdomadaire ’Besheva’

D’après la Torah, il est interdit de remettre des armes entre des mains palestiniennes.

D’après une décision de Halakha du Comité des Rabbins d’Eretz Israël présidé par le Grand Rabbin Dov Lior, président du Tribunal rabbinique de Hébron - Kyriat Arba, du Rav Yaacov Yossef (fils du Rav Ovadia Yossef) et du Rav Méïr Mazouz (fils du Grand Rabbin de Tunisie, le Gaon Rabbi Matsliah Mazouz Hy’d qui fut assassiné à coup de couteau par un arabe à Tunis en 1971 alors qu’il se préparait à faire son Alyah), il est gravement prohibé de remettre des armes de toute sorte aux arabes palestiniens.

Toute personne faisant cela ou qui participerait indirectement ou directement à toute étape (par exemple, en votant favorablement au gouvernement ou à la Knesset) rentre dans la catégorie de ce qui est appelé « assassin » et « collaborateur avec l’ennemi ». Cette personne transgresse l’interdiction explicite de la Torah : « Tu ne resteras indifférent devant le sang de ton prochain ». Cette décision de Halakha sera publiée en fin de semaine dans le prochain numéro de « Eretz Israël shelanou »

Cette délibération halakhique a été prise devant l’éventualité de l’intention du gouvernement israélien de remettre très prochainement des transporteurs de troupe blindés et des armes à l’Autorité palestinienne. « Ceci bien qu’ils (les membres du gouvernement) savent déjà, à savoir que les policiers de l’AP sont coupables de plusieurs actes terroristes perpétués récemment contre des juifs, comme les assassinats de Ido Zoldan Hy’d ainsi que Ahikam Amihaï et David Roubine Hy’d de Kyriat Arba.

En dépit de ce qui est de notoriété publique, à savoir que ces armes arriveront aux soldats du Hamas ». Les rabbins ajoutent qu’il est un devoir pour toute personne en ayant la possibilité de toute faire pour contrecarrer cette décision de remise d’armes à l’Autorité palestinienne. De plus, les rabbins déclarent que si de tels ordres sont donnés aux personnes en uniforme, il faut les considérer comme illégaux et comme des directives dont un « drapeau noir flotte dessus ».

Par conséquent, tout commandant devra se soucier que ses soldats n’exécutent pas des ordres illégaux au dessus desquels « flottent un drapeau noir ». « Toute individu ayant la possibilité d’empêcher cette manœuvre irresponsable, de facto, épargnera des vies juives et ainsi, la bénédiction de Dieu sera sur lui. »


Cette décision rabbinique est primordiale - Le Rav Dov Lior est président de tribunal rabbinique. Il est grand dayan, décisionnaire de Halakha de premier plan. De même les rabbins Yaacov Yossef et Méir Mazouz Cette fois-ci, ce n’est pas seulement une expression d’option politique personnelle de rabbin, mais une décision halakhique découlant des règles de la législation juive qui fait force de loi. Il est donc important de diffuser cette décision parce qu'elle engage moralement, même si les rabbins ne disposent pas d’une force policière de coercition pour imposer l’application de ces lois. La Loi hébraique, ce n'est pas seulement préserver le shabbat ou les lois alimentaires de la casherout dans les cuisines militaires ou de la police. Il est dit explicitement que tout fonctionnaire doit contrecarrer cette décision gouvernementale de remettre des armes ou des véhicules militaires à blindage léger entre les mains de l’Autorité palestinienne. Pourquoi? Parce que ces équipements serviront innéluctablement, comme le montre l'expérience passée, à verser du sang juif. Cette décision halakhique intime les ministres et les députés de la Knesset à voter contre la décision gouvernementale. Certains invoqueront la raison d'état. Est-il nécessaire de rafraîchir la mémoire sur les horreurs dont la "Raison d'état" a été à la cause sous toutes les longitudes et toutes les latitudes?

Donc toute personne en Israel participant à l’éxécution de cette décision gouvernementale qui consiste à remettre des équipement militaires aux arabes palestiniens aura sur la conscience les victimes qui risquent de tomber, Dieu nous en préserve. De là, on peut s’attendre à une décision halakhique beaucoup plus large qui prohibera toute mesure israélienne facilitant la réalisation des plans démoniaques de l’ennemi. C’est très important que la voix de la Halakha, la Loi juive, se fasse entendre sur ces thèmes qui touchent directement à la survie des hommes, des femmes et des enfants d'Israel. En gros, il est strictement prohibé de participer à tout geste, soit disant pour la paix, qui met en danger la vie d’israéliens. Toute personne passant outre ce précepte ne pourra pas dire que ses mains ne sont pas entachées de sang juif.