lundi 23 novembre 2009

Le Docteur Hagui Ben Artsi dans un message ferme à Netanyahou


Le Docteur Hagui Ben Artsi dans un message ferme à Netanyahou

Traduit de l'hébreu par Méir Ben-Hayoun

http://www.inn.co.il/News/News.aspx/196864

Le beau frère de Netanyahou demande au Premier Ministre de ne pas libérer de terroristes dans le cadre de l'échange pour le soldat Shalit: "Si tu ne peux soutenir cette pression, démissionne et rentrez chez toi les mains propres."

Alors qu'on met au point les derniers détails sur l'échange de centaines de terroristes pour libérer le soldat Shalit, aujourd'hui (dimanche), Hagui Ben Artsi, envoie une missive très dure à son beau frère, Binyamin Netanyahou. Il l'exhorte de ne pas céder et de ne pas entériner cet échange. Dans la mesure où le Premier Ministre Netanyahou ne peut soutenir la pression exercée sur lui "qu'il démissionne en gardant les mains propres et sans se couvrir de honte lui ainsi que sa famille et tout le peuple d'Israel."

Lettre ouverte au Premier Ministre Binyamin Netanyahou/ Hagui Ben Artsi

Dernièrement, tout indique que tu cèdes au chantage du Hamas et que tu es sur le point d'entériner un échange dans lequel le soldat Shalit sera libéré en contrepartie de la libération de centaines de terroristes et d'assassins, la plupart membres du Hamas.

Je prie le ciel que ce ne sont là que des rumeurs. Je m'adresse à toi avec émotion dans une intervention de dernière minute: Bibi, si tu ne peux soutenir la pression des médias et des organismes de gauche – démissionne et rentre chez toi les mains propres, en bonne conscience et sans entacher ton nom. N'entérine pas cet échange honteux qui fera de toi, non seulement la risée de tous, mais te fera porter sur les épaules la responsabilité de la prochaine vague de terrorisme, susceptible d'être plus terrible que les précédentes.

Dans ton livre sur le terrorisme (l'Occident peut vaincre) qui est une référence en la matière dans le monde entier, tu qualifies la libération de terroristes "d'erreur fatale entrainant de façon inéluctable l'intensification du terrorisme et du chantage." (Page 144 de l'édition en anglais)

Tu critiques la politique des gouvernements d'Israel qui ont cédé au terrorisme et ont libéré des assassins. Tu pointes du doigt les conséquences désastreuses de ces échanges. Tu t'engages comme dirigeant politique, à refuser de façon absolue à exécuter un quelconque échange de ce type. "Ne libérez pas les terroristes jugés et prisonniers" exhortes-tu les dirigeants du monde libre.

Lorsque tu étais ambassadeur d'Israel à l'ONU, tu as publiquement critiqué l'échange de prisonniers avec Ahmed Djibril (ndlt: "l'échange Djibril" en 1986 où des centaines de terroristes jugés en Israel furent échangés contre six militaires de Tsahal faits prisonniers au Liban en 1982). Tu avais mis en garde contre les conséquences prévisibles: intensification du terrorisme et tuerie massive des deux côtés (comme cela s'est regrettablement concrétisé après l'échange, lorsqu'éclata la Première Intifada). Bien que tu ne fusses que haut fonctionnaire, tu n'as pas hésité à critiquer publiquement le gouvernement alors que cela aurait pu entrainer ton limogeage –tu as été fidèle à ta conscience et à tes principes. Nous étions tous fiers de toi. Tu m'as raconté qu'en ces moments critiques, tu avais devant les yeux l'image de ton frère Yoni qui s'était fait tuer lors de l'opération d'Entebbe (ndlt: opération de libération des otages israéliens de l'avion d'Air France détourné à Entebbe en Ouganda par des terroristes du FPLP et de la Faction Armée Rouge en Juillet 1976). Ton noble frère qui avait donné sa vie au combat pour que l'Etat d'Israel ne libérât point de terroristes.

A mon regret, déjà lors de ton premier mandat de Premier Ministre (ndlt: de 1996 à 1999) tu as failli dans cette épreuve cruciale. Afin de faire libérer deux agents du Mossad qui s'étaient faits intercepter en Jordanie, tu as ordonné de libérer le Sheikh Ahmed Yassine qui devint le leader du Hamas à Gaza et mena au massacre de centaines de citoyens israéliens lors de la Seconde Intifada jusqu'à ce qu'il se fasse éliminer par Tsahal.

Je suis navré de devoir le dire Bibi, mais le sang de centaines d'assassinés et de milliers de blessés de la Seconde Intifida est aussi, partiellement, ta responsabilité. Ne refais pas, je t'en prie, une seconde fois la même erreur – et en plus grand!

Toutefois, la libération du Sheikh Yassine s'est réalisée (ndlt: en 1997) alors que l'illusion de paix était vivace (chez une partie du peuple), alors que certains considéraient que les accords d'Oslo pouvaient mener à la réconciliation entre nous et nos voisins. Mais aujourd'hui, nous sommes tous réalistes et nous savons que le Hamas n'a aucune intention de se réconcilier. C'est une organisation terroriste fanatique et cruelle dont l'unique objectif est l'extermination d'Israel.

Quel prétexte peut être invoqué pour trahir les principes que tu as prêchés toutes ces dernières années? Quelle raison pour dévier de la voie que tu as tenté d'inculquer au monde et pour tourner le dos au noble legs laissé par ton frère Yoni Hy"d, dont tu as toujours été si fier?

Je termine cette missive par la même exhortation:

Bibi, reviens à ce tu as été et à tes principes! Déclare officiellement qu'il n'y a pas de négociation avec les organisations terroristes sur la libération d'assassins! Affirme que nous ne cèderons pas au chantage de ceux qui nourrissent le dessein d'exterminer Israel!

Agis contre le terrorisme comme tu l'as écrit et comme tu l'as toujours prêché: par la force, avec fermeté et avec courage – et tu verras que tout le peuple se tiendra derrière toi.

Et si tu ne le peux pas, démissionne et rentre chez toi afin que tu ne sois voué à l'opprobre en tant que celui qui a permis, Dieu préserve, à ce que le terrorisme islamiste triomphât sur l'Etat d'Israel et sur le monde libre.

Avec toute mon affection et tout mon respect

Hagui Ben Artsi

mercredi 14 octobre 2009

Se dire fidèle à l'identité d'Israël, en quoi cela consiste-t-il aujourd'hui?

Se dire fidèle à l'identité d'Israël, en quoi cela consiste-t-il aujourd'hui?

Par Méir Ben-Hayoun


Tout d'abord, les réponses sont aussi vastes et multiples que l'éventail de sensibilités juives que cette question interpelle. Mais il y a certaines lignes que notre époque houleuse et extraordinaire ne nous laisse point le loisir d'occulter.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous vivons une actualité que nous n'osions même plus rêver et qui pourtant formait l'objet même de nos espoirs et l'axe constitutif du canon de nos prières et de nos célébrations: l'an prochain à Jérusalem, le Retour des exilés, le Retour à Jérusalem, le Retour au Mont du Temple, nos ennemis vaincus.

Tout cela s'est réalisé dans la difficulté certes, mais c'était bien de cela dont il s'agissait. Ce processus a été enclenché depuis 1948 et reconfirmé de façon encore plus éclatante en 1967 et lors de la victoire de la Guerre de Yom Kippour. Mais serions-nous encore trop endormis pour ne pas nous en rendre compte? Les Rabbins, heureusement pas tous, parlent de tout sauf de l'essentiel. Ils parlent de cacherout, d'élévation spirituelle, de sensation d'harmonie à pratiquer la religion etc. C'est très bien, même très bien d'éveiller à la pratique des mitsvot. Mais Dieu, à travers ses prophètes nous a parlé surtout d'autre chose.

Qu'est ce qu'ont fait les Enfants d'Israël sous la direction de Josué? Ont-ils récité les Tehilim (Psaumes)? Probablement pas! Il n'y avait d'ailleurs pas encore de livre de Tehilim à cette époque. (Personnellement, je lis souvent les Tehilim, c'est même très recommandé). Les Enfants d'Israël avec Josué à leur tête se sont introduits dans le pays d'Israël et se sont engagés dans des guerres terribles de conquête. Une génération avant cela, il y en a qui n'ont pas voulu de ces guerres de conquête de la Terre d'Israël et ils ont entraîné le peuple avec eux. C'était pour des motivations réputées pieuses lors d'une certaine journée du 9 du mois de Av que ceux que la Torah nomme les "Explorateurs" ont engendré ce qui s'avèrera être l'archétype du malheur d'Israël, non pas la faute, mais la souillure des Explorateurs telle que cela est désigné par certains sages d'Israël. Qui étaient ces Explorateurs? Les princes de chacune des douze tribus d'Israël. C'est à dire les Sages, les Grands Rabbins dirait-on aujourd'hui. Sur douze de ces Explorateurs, seulement deux se sont prononcés en faveur de l'intrusion militaire immédiate en Terre d'Israël.

Josué fils de Noun et Caleb fils de Yéfouné en phase avec l'injonction divine émise dans la Torah déclarèrent publiquement: "même si l'ennemi est plus fort, nous devons investir la Terre que Dieu nous a donnée et nous le vaincrons". La Tora et l'Histoire d'Israël on donné raison à Josué et à Caleb tandis que les dix autres Explorateurs sont tombés dans l'oubli et dans l'opprobre éternelle.

Quand on se sert du Shoulkhan Aroukh (code juif des préceptes de comportement), qui est très très important certes, pour occulter ou pour mettre de côté ces aspects territoriaux et nationaux de la parole divine à l'heure où, après 2000 ans d'exil, Dieu nous a ramenés à Sion et a livré nos ennemis entre nos mains, on ment aux Juifs par omission! C'est de l'hérésie, même si elle est émise par des gens qui se réclament de la Torah et de la religion juive et s'ornent de la parure de la sagesse.

Et ceux qui, dans une attitude ambiguë, veulent bien nous concéder que la Terre d'Israël est un pays juif possible, mais que l'essentiel ne réside pas à y résider ou à s'y attacher outre mesure, que l'essentiel réside dans un effort d'élévation spirituelle frisant l'abstraction et le folklore et dénué de la dimension collective et territoriale d'Israël, ceux-là mentent également et déforment la Torah et leurs grands chapeaux et leurs grandes barbes ne peuvent camoufler cela.

Alors il y en a qui vont parfois en Ukraine, à New York, à Paris ou à Djerba comme si là-bas c'était Sion, comme si là-bas c'était la Terre sainte que Dieu nous avait promise par l'entremise de tel ou tel illustre sage, et comme ce n'était pas le Bet Hamikdash à Jérusalem que Dieu nous avait demandé de construire et à y renouveler le sacerdoce des Cohen. Ou alors, en allant rechercher les racines juives en Pologne, à Alger, à Fez, à Meknès, à Vilna ou de façon morbide parfois à Auschwitz - comme si nos racines, ce n'était pas ici en Israel qu'elles étaient. Et pour cause, tous les grands sages d'Israël en Pologne, à Alger, à Fez, à Meknès, à Djerba, à Vilna, à Krakow, à Presbourg au travers des siècles, ne voyaient-ils pas leurs racines à Sion? N'ont-ils pas pleuré de chaudes larmes du fait d'être prisonniers dans l'abime ténébreux de l'exil, éloignés de Jérusalem à des époques où il était pratiquement impossible de s'y rendre? N'auraient-ils pas tout donné pour pouvoir échanger avec nous toutes leurs années de vie pour vivre ne serait-ce que cinq minutes de la possibilité que nous avons d'embrasser la poussière de la Terre d'Israël?

En 1948 et en 1967, Dieu nous a redonné la Terre d'Israël par des miracles inouïs en seulement quelques jours! Sans oublier de mentionner les braves Juifs et Juives qui ont donné leur vie pour cela et ceux qui ont combattu et sont restés en bonne santé. Ce ne serait pas Dieu qui aurait fait cela comme l'affirment certains qui se targuent de la stricte observance sous le prétexte que les Juifs d'Israël ne sont pas tous des Juifs pratiquants. Diatribes indignes qui ressemblent sur nombre de points à l'argumentaire des incroyants ou même à l'intox de nos pires ennemis. Alors si ce n'est pas Dieu qui a fait cela, c'est qui? Il faut être mystique au sens péjoratif du terme pour croire que notre force et notre savoir-faire seuls nous auraient permis de tels succès incroyables aux vues de l'Histoire universelle. A moins que nous nous imaginions être des super-héros de bande dessinée.

Il faut être conscient des évènements incroyables que nous vivons. Au lieu de cela, nous mettons le genou à terre et nous supplions les nations de nous comprendre et que nous leur répétons à usure que ce que nous faisons, c'est pour la paix tellement nous sommes un peuple épris d'humanisme et de démocratie et toute cette eau de rose que personne ne veut plus avaler, et avec raison d'ailleurs. Nous sommes là parce que nous sommes Israël, tout simplement!

Où alors, on ne fait que de la fausse piété avec tout un accoutrement exotique pour faire plus vrai, en se disant qu'on ne peut rien faire de bon en Israël si ce n'est prier tellement nous serions impies.

Des religieux s'occupent de religion comme si Dieu n'avait pas dit à Moise, avant même de lui parler de Torah - c'est d'ailleurs la Torah elle-même qui le dit: (Exode III, 7 et 8) " L'Éternel poursuivit: "J'ai vu, j'ai vu l'humiliation de mon peuple qui est en Égypte; j'ai accueilli sa plainte contre ses oppresseurs, car je connais ses souffrances. 8 Je suis donc intervenu pour le délivrer de la puissance égyptienne et pour le faire passer de cette contrée-là dans une contrée fertile et spacieuse, dans une terre ruisselante de lait et de miel, où habitent le Cananéen, le Héthéen, l'Amorréen, le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen."

Nous savons d'autre part que le Rassemblement des exilés et la reconstruction de souveraineté de la Nation d'Israël est la première phase de ce qui est appelé le processus messianique. En gros, c'est cela le sionisme peu ou prou: reconstruire la Nation d'Israël et y rassembler les Juifs de Diaspora. Il suffit d'allumer la télévision ou la radio pour savoir que ces initiatives sionistes suscitent une fièvre quasi universelle. En cela, ce que nous vivons aujourd'hui avec la réprobation pavlovienne d'Israël par les nations, cela doit nous réconforter. C'est un signe supplémentaire que c'est bien de la Nation d'Israel dont a parlé la Torah qu'il s'agit. C'est donc par là que passe notre Histoire, histoire commencée par Adam et reprise par Abraham l'Hébreu pour arriver jusqu'à son terme, l'avènement messianique.

Par conséquent, nous pouvons en toute sérénité nous engager dans la guerre pour anéantir nos ennemis proches et éloignés et extraire l'envahisseur des contrées de notre Terre sur lesquelles nous avons abdiqué pour des chimères de paix. Quarante deux ans après notre Retour sur le Mont du Temple, nous pouvons sérieusement envisager de reconstruire la Maison de Sainteté, le Bet Hamikdash tel que nous y adjoint le Tout puissant dès notre Retour à Sion. En cela, il faut reconnaitre la vérité même si elle a été dite cette semaine pas nos pires ennemis, les fondamentalistes nazislamistes, dans une tentative d'embraser une fois de plus la région: "les Juifs veulent construire leur IIIème Temple de Jérusalem." Ceci est vrai!


Quand l'objet même de nos articles de foi se réalise de façon aussi éclatante, il faut ouvrir les yeux et en prendre acte. Il faut orienter nos vies en fonction de cela et sauter dans le train en marche tant qu'il est encore temps et qu'il n'est pas trop éloigné. C'est cela l'identité d'Israël, s'insérer dans ces évènements, y participer et les vivre pour nous-mêmes et pour notre descendance, avec beaucoup d'autres choses également, mais certainement pas se confiner dans une petitesse de fausse piété superstitieuse.

mardi 7 juillet 2009

Pourquoi Gilad Shalit ne revient pas à la maison


Pourquoi Gilad Shalit ne revient pas à la maison


Par Moshé Feiglin

Paru sur Aroutz 7 le 02/07/09, traduit de l'hébreu par Méir Ben-Hayoun

La pénible chronique des militaires israéliens capturés par les organisations terroristes n'a pas débuté avec Gilad Shalit. Exception faite d'Elhanan Tanenbaum qui pour des raisons encore obscures, le Premier Ministre Ariel Sharon a exercé des pressions très fortes sur son cabinet et s'est entêté à payer une rançon folle pour sa libération, on remarquera que la dernière fois où des soldats sont revenus en vie après un échange de prisonniers fut en 1985, dans la transaction avec Ahmed Djibril [6 militaires israéliens prisonniers au Liban furent échangés contre 1150 terroristes condamnés à des peines de prison très lourdes, dont Kozo Okamoto] .

La liste des otages israéliens rendus morts ou encore disparus est longue et pénible: Ron Arad; les combattants de Giv'ati Rahamim Alshikh et Yossi Fink; les trois captifs du Mont Dov: Omar Sa'ouad, Benny Avraham et Ady Avitan; Nissim Tolédano, Ilan Saadoun, Avi Sasportas, Yaron Hen, Arieh Frankental, Ehoud Goldvasser et Ohad Regev. A part Nahshon Waxman, le gouvernement d'Israel a tenté de les faire libérer par un échange de prisonniers dans la même modalité qu'aujourd'hui il tente de le faire face aux geôliers de Gilad Shalit. Aucun de ces militaires n'a eu le bonheur de revenir à la maison.

Jusqu'au maudit échange de prisonniers avec Ahmed Djibril, la politique d'Israel en telles circonstances était toute autre. L'option privilégiée était le raid militaire même si parfois il pouvait tragiquement échouer, comme lors des opérations de sauvetage ratées des enfants d'Avivim (1972) ou de Maalot (1974). Parfois, l'opération pouvait réussir comme à Entebbé (1976). En général, le gouvernement refusait de négocier avec les preneurs d'otages et s'il négociait, le prix à payer était raisonnable comme le recommandent les sources juives. Pour recevoir des cadavres, on rendait des cadavres.

On peut tout à fait affirmer que la transaction avec Djibril et la libération en série de terroristes qui s'en suivit fut le catalyseur principal du déclenchement de la première intifada (1987). Le nombre d'Israéliens qui furent assassinés directement par ces assassins libérés et indirectement par l'influx de motivation au terrorisme par la présence de centaines de terroristes dispersés sur le terrain est nettement supérieur au nombre de militaires que cela avait permis de faire libérer.

Paradoxalement, 24 ans après qu'il fut décidé de faire libérer "à tout prix" nos militaires faits otages il s'avère que nos différents gouvernements ne sont pas parvenus à faire libérer un seul d'entre eux. En revanche, 2000 de nos citoyens, hommes, femmes et enfants ont été assassinés cruellement depuis.

Bien entendu, le concept "à tout prix" induit la libération de tous les terroristes emprisonnés en Israel. Cela ne signifie pas initier une opération guerrière, parce que la guerre est une chose négative par essence. De sorte qu'en réalité, il ne s'agit pas réellement de libérer nos otages "à tout prix". On peut douter que l'intention des manifestants pour la libération de Gilad est d'inciter à bombarder massivement Gaza et d'encaisser les condamnations et les mises au ban internationales, jusqu'à ce que le Hamas à genou libérât Gilad. Même couper le courant électrique à la Bande de Gaza est un prix que le gouvernement d'Israel ne peut se permettre pour un seul de ses soldats pris en otage. Quand on dit "à tout prix", cela signifie tout prix pacifique qui satisfera Shelly Yehimovitz (ndlt: membre de la Knesset pour le parti travailliste et ex présentatrice d'une émission quotidienne radiophonique très populaire) et les Quatre mères (mouvement pacifiste de mères de militaires pour le retrait de Tsahal du Sud Liban jusqu'en l'an 2000) et qui fera reluire l'image médiatique des politiciens qui en prendront l'initiative.

Durant ces dernières 24 années, l'expérience démontre cruellement que ceux qui affirment qu'il faut libérer Gilad à tout prix, de facto, condamnent ce dernier à une mort certaine. Je ne souhaite rien de plus que de me tromper en affirmant cela. Mais la vraie signification de "à tout prix" est en fait qu'il n'y a "aucun prix". Les assassins ont bien compris qu'en attendant patiemment, ils ne peuvent qu'en sortir gagnants. Plus ils sont cruels, inhumains et, empêchent les visites de la croix rouge et même s'ils exécutent l'otage et négocient le retour de son cadavre, la rançon qu'ils obtiendront des Israéliens ne fera qu'augmenter.
D'autant plus que le prix que les Israéliens sont pas prêts à payer n'inclut pas la guerre. L'emprisonnement des terroristes (dans des conditions de maison de repos) ne perturbe pas l'ennemi outre mesure. La situation optimale de leur point de vue est la poursuite de la conjoncture actuelle, à savoir qu'Israel est humilié et craque de plus en plus. Si Gilad était relâché, cela cesserait, alors pourquoi libérer Gilad?

"Il n'y a rien qui vaille la peine de mourir" chante John Lenon. Cette approche s'est enracinée chez nous lors de la Première Guerre du Liban. La manifestation des 400 000 (un chiffre tout ce qu'il y a de plus fantaisiste) [après Sabra et Chatila en septembre 1982], les associations des mères et tout le courant de gauche qui a relevé la tête pendant cette guerre ont promu ces conceptions postmodernes selon lesquelles la guerre est le mal absolu et tout ce qu'il reste à faire est de penser dans un autre paradigme que celui des rapports de forces et les choses s'arrangeront d'elles-mêmes.

Le film d'animation d'Ari Folman 'Valse avec Bashir", qui est un très bon film décrivant l'expérience de cette guerre, fait passer précisément ce message. C'est une guerre absurde sans raison et sans but. J'étais jeune officier d'active alors et je peux dire que ce n'était pas la sensation des militaires qui y participaient. Il s'avère que, comme pour toutes les expériences traversées dans la vie, la guerre aussi est vue à travers les lunettes qu'on apporte de la maison.

Depuis la Guerre du Liban, la gauche à mis sur le nez du peuple d'Israel des lunettes à travers lesquelles la guerre est illégitime et condamnable en tout circonstance. A partir ce cet instant, préserver la vie des militaires est devenue une valeur suprême. Après l'échange avec Djibril, quand l'ennemi a compris cela, la chance de revoir vivant un otage israélien est devenue infime. Dès que le slogan "ramener nos soldats vivants à la maison" est devenu le mot d'ordre essentiel, aucun prisonnier israélien n'est revenu vivant.

Il s'est passé autre chose il y a exactement 24 ans. Le gouvernement d'Israel a trahi et a abandonné à la geôle américaine son agent de renseignement, Yehonatan Pollard. Une relation étroite lie la pleine coopération du gouvernement d'Israel avec l'administration américain dans l'emprisonnement de notre frère Yehonatan et notre incapacité à ramener nos prisonniers à la maison. Le peuple d'Israel constitue un seul corps, que ce soit sur la Terre d'Israel ou en dehors. Quand l'infection de la trahison touche une partie de ce corps, cela s'étend à tous les membres.

Par les renseignements qu'il nous a fournis, Yéhonatan Pollard nous a permis d'éliminer en 1981 la menace constituée par le programme nucléaire irakien. Pourquoi a-t-il fait cela? Parce que nous sommes Juifs comme lui. Mais nous l'avons trahi et lâché en pâture aux lourdauds du complexe américain de défense qui ne savent toujours pas identifier leurs véritables ennemis et se font toujours surprendre comme le 11 septembre. Nous avons préféré nous voir comme des Israéliens et voir en lui un traitre américain. Quand nous tournons le dos à notre identité juive, nous ne sommes plus capables d'être fidèles même à notre identité israélienne
.

dimanche 7 juin 2009

Malheur au monde libre d'avoir Obama pour dirigeant

Malheur au monde libre d'avoir Obama pour dirigeant


Par Yossi Blum Halévy* –
Paru sur Aroutz 7, traduit par Méir Ben-Hayoun



Le discours du Président des Etats Unis d'Amérique Obama au Caire le 4 juin 2009 sera voué à l'opprobre éternel. En cette journée-ci, le monde a vu le dirigeant de la seule super puissance, le leader des nations éprises de liberté, de paix et de coexistence prononcer un discours qui n'était qu'abdication, flagornerie, soumission et servilité à la force montante du Djihad islamique mondial. La grandeur américaine ne sera plus qu'un souvenir. La nation qui a vu des présidents héroïques, épris de liberté, de paix, de droits de l'homme et de démocratie tels Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Franklin D. Roosevelt, Harry Truman, Eisenhower, J.F. Kennedy et Ronald Reagan a vu stupéfaite son nouveau président renouer avec l'esprit défaitiste de Munich 1938. L'Amérique tétanisée voit son président recycler l'attitude de Chamberlain qui brandissait le document "la paix en son temps" de sinistre mémoire, portant la signature de Hitler.

Les dirigeants du monde libre ont plié genou l'un après l'autre devant l'islamisme. Ils ont accepté ses moeurs vestimentaires, ses foulards. Ils se sont délectés de la "finesse de son antique tradition". Il se sont prosternés en lui baisant la main. Ils ont loué et magnifié "sa grandeur d'âme", "l'humanité du Coran", ses contributions à la science, son intégration dans l'économie, dans la vie sociale et dans la science aux Etats-Unis et dans le monde.

Pas un mot critique ni la moindre allusion sur cette religion aux centaines de millions de fidèles qui canonise la mort pour la guerre sainte et pour le Djihad mondial, qui prône le prosélytisme et l'intolérance la plus radicale envers ceux qui n'y croient pas. Une religion qui ne peut vivre dans la coexistence avec d'autres confessions. Une religion dont la conception sociale méprise les valeurs de l'Occident, la démocratie, l'égalité des sexes et les droits de l'Homme. Une religion dont les fidèles sont prêts à assassiner ou à se faire tuer et où on peut assassiner pour des vétilles de questions d'honneur ou pour des expressions de libre créativité, de satires et de critiques artistiques.

Tout en dénonçant à juste titre l'époque abomindable de l'esclavage aux Etats Unis, Obama aurait bien été avisé de mentionner également la part des Arabes dans la traite des Noirs qui a vidé l'Afrique de ses habitants et a été la cause de l'extermination de millions d'êtres humains péris dans les déserts, dans les jungles et dans les navires qui les acheminaient vers le continent américain.

Ce discours du président américain donne l'impression que l'Humanité revient aux terrifiantes journées de la fin des années 30, lorsque les Nazis réalisèrent toutes leurs aspirations criminelles résumées dans le slogan "territoires contre la paix" - la "paix maintenant" en échange des Sudètes d'abord et ensuite de la Tchécoslovaquie toute entière - la paix pour l'Anschluss avec l'Autriche, la paix pour la violation des accords de Versailles et l'armement effréné de l'Allemagne qui causa un carnage d'ampleur sans précédent; la paix pour l'abandon du peuple juif en Allemagne puis dans toute l'Europe; la paix du Traité Molotov-Von Ribbentrop pour avaler la Pologne, une paix de soumission à l'axe du mal nazi-italien-japonais, une paix de honte qui mena à une absence de paix, à la Shoah et à un désastre planétaire sans précédent où furent exterminés 6 millions de Juifs et 44 millions de personnes de diverses nations.






La face de la génération de notre temps est celle d'un chien - à la tête basse, qui frétille de la queue, qui aboie et attend une caresse et les encouragements d'un Occident hédoniste inondé d'immigrants arabes dominateurs , et de l'islam qui s'éveille dans un Tiers monde où le terrorisme global trouve refuge et caution religieuse.




En ces journées noires il y a 70 ans, au milieu de cette tragédie, des hommes d'état courageux se sont dressés, des dirigeants comme Churchill, Roosevelt et De Gaulle. Des dirigeants qui ne se sont pas laissés tenter par la popularité facile. En Grande Bretagne, suite à l'effondrement de toute l'Europe, Churchill prononça son fameux discours lors des terribles journées du blitzkrieg, alors que l'Allemagne se préparait à envahir les îles britanniques. "Nous combattrons dans les champs et sur les plages, nous combattrons dans les montagnes, nous combattrons dans les collines et nous n'abdiquerons jamais." Un an plus tard, le 8 décembre 1941, le président Roosevelt prononça au Congrès le discours de déclaration de guerre à l'Allemagne et au Japon après l'offensive japonaise sur Pearl-Harbor: "Ce jour qui sera gravé dans les mémoires pour toujours est le jour où toute l'Amérique se met en marche pour défendre les valeurs de liberté et de démocratie et ne cessera point de combattre jusqu'à l'anéantissement sans condition de l'agressivité criminelle des tyrans."

Pourrait-on imaginer ce qu'aurait pu être le destin de l'Humanité si la politique de ces distingués dirigeants avait été inspirée par le défaitisme du discours d'Obama? Le désintérêt pour la vérité historique, la corrélation sotte avec laquelle Obama a lié le souvenir de la Shoah avec le sort du peuple palestinien qui s'est attiré sur lui-même le malheur, après que les pays arabes avaient tenté en 1948 d'exterminer l'Etat d'Israel et d'en jeter ses habitants à la mer.

Malheur au monde libre dont Obama est le dirigeant!

D'où provient cette effronterie d'un président, aussi illustre soit-il, de décréter en opposition flagrante aux données historiques de culture universelle que les territoires de Judée-Samarie et de Gaza sont des territoires occupés et que les implantations sont illégales? Quel droit lui confère d'exiger l'inacceptable gel de toute construction et développement naturel dans les localités de Judée-Samarie et à Jérusalem en violation à toute moralité, à la justice et la loi?




Sur la même lancée, Obama accepte sans rechigner le potentiel nucléaire de l'Iran "pour des besoins non militaires" alors qu'il exige qu'Israel se conforme aux exigences de la charte de non prolifération des armes atomiques. Les intentions de la nouvelle administration américaine d'instaurer le dialogue avec l'Iran surviennent avec en arrière fond l'échec américain en Iraq, parallèlement à la campagne militaire qui s'embourbe en Afghanistan et dont l'objectif était d'empêcher les Talibans et Al Qaeda de prendre contrôle du Pakistan et de son arsenal nucléaire. Les Etats-Unis veulent évacuer leurs troupes d'Iraq jusqu'en 2010 et y laisser un régime pro-occidental. Obama ferait mieux de se rafraichir la mémoire et de se souvenir du traité de paix signé par Kissinger en 1972 à Paris avec la République nord vietnamienne dans l'espoir que le régime sud-vietnamien pouvait prendre les affaires en main sur le terrain évacué par les Américains. Malgré l'armement massif et leur soutien économique, les Etats-Unis n'ont pas réussi à maintenir le régime corrompu du Sud-Vietnam. Peu après leu retrait, le Sud-Vietnam ainsi que sa capitale Saïgon tombèrent entre les mains des Communistes. Quelque chose de semblable risque d'arriver en Iraq après que l'Iran et la Syrie y prennent le contrôle par le truchement de la majorité chiite. Dans cet effet domino, tomberont ensuite la Jordanie et les Etats du Golfe persique sur lesquels l'Iran a l'intention de s'imposer après la prise de contrôle du Liban par les force pro-iraniennes et pro-syriennes.

Le discours d'Obama annonce une ère de ténèbres pour l'Humanité toute entière, une ère de transition où l'esprit de liberté du nouveau gouvernement américain s'est islamisé et tente de s'imposer au peuple américain qui est un ami authentique du peuple d'Israel. La nation américaine est éprise de la Bible et des valeurs morales communes avec Israel dans une Alliance non écrite.

L'administration Obama a capitulé à la loi du glaive de Mahomet et à l'esprit d'intolérance envers les "infidèles chrétiens et juifs". Nous avons entendu les diatribes du Président Obama sur le "peuple palestinien, Chrétiens et Musulmans, humilié par opprimé par l'occupation israélienne". Selon lui, Israel doit céder des territoires de sa patrie reconnus comme le foyer national du peuple juif par le traité de San Remo en 1920 et par le Mandat de la Société des Nations en 1922, que la Grande-Bretagne s'était engagée à appliquer.

Deux Etats, un juif et un arabe, ont été proclamés en violations aux termes du Mandat de la Société des Nations déjà en 1924. Avec l'indépendance du Royaume hachémite de Jordanie, les Arabes de la Terre d'Israel (qui s'étend jusqu'en Jordanie) avaient reçu 75 pour cent des territoires destinés au Foyer national juif. La revendication d'Obama, "deux Etats pour deux nations" n'est que le début de l'érosion de l'Etat d'Israel pour en faire un Etat de tous ses citoyens dans les frontières de l'armistice de 1949, tout en annexant les frontières de la partition de 1947 à la Grande Palestine pour arriver à l'extermination de l'Etat juif dans les frontières d'Auschwitz.
En ce jour, Obama a déclaré la guerre au peuple juif, au sionisme et à l'Etat d'Israel et nous lui disons: Yes, we can too! Nous aussi, nous pouvons préserver notre patrie de sainteté quelque en soit le prix et nous ne nous soumettrons pas à tes diktats!

En ce jour, il faut exiger du Premier Ministre et du Ministre des Affaires étrangères de déclarer haut et fort devant toute l'Humanité que nous ne permettrons jamais de transformer un quelconque territoire de notre Terre historique en un Etat arabe terroriste.

Les constructions, la vie, le culte et la culture juive se poursuivront à Maon, à Penei Hever, à Hebron, au Goush Etzion, à Bet-El, à Ofra, à Gabaon, à Kedoumim et à Jérusalem et nous retournerons très prochainement, avec l'aide de l'Eternel, au Goush Katif dans la Bande de Gaza, à Kadim, à Homesh et à Sa-Nour.

Hors d'ici le livre blanc d'Obama, hors d'ici la soumission des collaborateurs et des partis politiques de la Feuille de route. A la guerre comme à la guerre pour notre Peuple et pour notre Terre – nous ne cèderons sur rien!





* Yossi Blum Halévy a publié une importante recherche sur la Guerre de Yom Kippour dans son livre "Hitkadshout". Il a lui-même combattu dans le Régiment 55 de parachutistes qui libéra Jérusalem en 1967 et qui traversa le Canal de Suez pour encercler la 3ème armée égyptienne en 1973.

vendredi 15 mai 2009

Ne fais point pression sur Israël


"Ne fais point pression sur Israël"
Par les résidents des collines

Traduit par Méir Ben-Hayoun


En vue du voyage officiel du Premier Ministre Binyamin Netanyahou à Washington la semaine
prochaine, les "résidents des collines" ont envoyé cette missive au Président Barak Hussein Obama pour lui demander de ne pas faire pression sur Israël.

Cher Obama

Tu sais certainement que celui qui t'a désigné à être Président est le Roi des rois des rois, le Dieu d'Israël, l'Unique qui gouverne le Monde et conduit l'Histoire de génération en génération.

Tu dois savoir qu'après 2000 ans d'exil, le Saint Bénit Soit-Il rassemble Son Peuple des quatre coins de la terre vers le Pays d'Israël qu'il avait promis à nos Patriarches, Abraham, Isaac et Jacob.

Tu es censé savoir également que le Saint Bénit Soit-Il a créé le Monde comme un seul corps fragmenté en plusieurs éléments (les peuples) et le cœur de ce corps, c'est la Terre d'Israël, Jérusalem, le Temple pour lequel nous prions à sa reconstruction très prochaine.

Tu es censé savoir que les bénédictions, la vie, le bien et tout ce qu'il y a de saint venant de Dieu dans ce monde ne peuvent nous parvenir que par le cœur de ce monde, un cœur parfait, sain et plein de vigueur seulement si la présence divine remplit la Terre d'Israël, seulement si les gens de la Bible sont suffisamment forts et sains sur la Terre de la Bible - seulement alors la bénédiction de Dieu, le bien, la sainteté et le Shalom pourront nous parvenir par le Temple, par Jérusalem, par la Terre d'Israël, par l'Arbre de la vie -pour toutes les nations et toutes les parties du Monde et toutes les branches de l'Arbre de la vie.

Nous voudrions te féliciter et te souhaiter de poursuivre ton mandat bénit comme Président des Etats-Unis d'Amérique sans que tu n'agisses contre la volonté du Tout Puissant et à l'encontre du bien pour le Monde entier. Par conséquent, n'exerces point de pression sur Israël à ce qu'il céde des parties de la Terre que Dieu lui a donnée.

Tu sais dans le plus profond de toi-même que c'est le Saint Bénit Soit-il qui t'a désigné à soutenir Israël, si seulement tu le désires. Préserves-toi donc de faire pression sur Israël à ce qu'il agisse contre la volonté de Dieu en remettant la Terre qui lui a été donnée.

Nous prions à ce tu saches que nous ne sommes point arrivés en ce Monde pour provoquer des guerres mais pour servir le Dieu Un et Unique – et avec toutes les nations ensemble et nous amènerons le Monde entier vers le Shalom authentique selon la Volonté du Tout Puissant.

Quand le Troisième Temple sera érigé, très bientôt, toutes les nations viendront prier à Jérusalem, comme il est écrit: (Isaïe 56, 7) " …Car Ma maison sera dénommée Maison de prières pour toutes les nations".

mardi 5 mai 2009

Le judaïsme de France peut être fier de ses fils et filles en Israël

Le judaïsme de France peut être fier de ses fils et filles en Israël

Par Méir Ben-Hayoun

Il serait judicieux d'atténuer l'image déterministe Juif=victime que l'assassinat d'Ilan Halimi risquerait d'imprimer dans les consciences, surtout peu de temps après les commémorations de la journée de la Shoah. Après cet assassinat atroce, l'affliction du Judaïsme de France dont je suis l'un des fils ne doit l'empêcher de redorer son blason et de s'enorgueillir des ses enfants qui ont réalisé leur Alyah.

Un ami me faisait remarquer que de nombreux francophones et fils d'Olim de France en Israël servent comme soldats et parmi eux, de nombreux officiers à tous les niveaux dans les unités de première ligne de Tsahal comme les régiments de Golani, de Guivati ou des parachutistes. A cet égard, il n'est pas interdit de présager que dans quelques années, le Chef d'Etat major de Tsahal sera peut-être le fils d'une famille francophone.

De nombreux fils de copains francophones sont officiers dans les unités d'élite les plus ardues et c'est très fréquent chez les Olim de France seconde génération. C'est même sans aucune mesure avec leur proportion dans la population générale du pays. Ils sont souvent aussi ce qu'il est convenu de désigner "des Juifs pratiquants".

Les enfants des Olims francophones font preuve d'une motivation et d'un moral qui leur a été insufflé par l'esprit de sacrifice et d'idéalisme sioniste à toute épreuve de leurs parents arrivés dans la vague d'Alyah faisant suite à la Guerre des Six Jours et pendant les années 70 et 80.

Par exemple, le plus haut gradé tué lors d'un raid de commando pendant la 2ème guerre du Liban était le Lieutenant-Colonel Emmanuel Moreno, fils de nos amis Alain et Sylvia Moréno. Alain et Sylvia ont été en France les élèves du Rabbin Léon Ashkénazi, plus connu sous son sobriquet, Manitou, ce géant de l'enseignement du judaïsme d'après la Seconde Guerre mondiale qui cristallisa l'Alyah de France de1967 jusqu'à son décès en 1996.
Emmanuel est né en France en 1970 et est arrivé avec ses parents en Israel à l'âge de deux ans. Il a trouvé la mort au combat contre le Hezbollah à Baalbek au Liban. Il n'avait que 36 ans et a laissé une veuve et quatre enfants. Il était officier supérieur dans la plus prestigieuse et plus secrète des unités d'élite israéliennes, la légendaire "Sayeret Matkal" qu'on pourrait traduire par "l'unité spéciale de l'Etat-major". C'est pour cela que même trois ans après sa mort, Tsahal n'autorise toujours pas à ce que sa photo soit rendue publique.

En tout état de cause, le judaïsme de France peut être fier d'avoir produit en son sein des Olim motivés ayant engendré d'audacieux combattants de qualité qui ont bénéficié de formations militaires des plus sophistiquées et d'expérience au feu. Ces combattants juifs nés dans des familles francophones ont encore pour certains des proches parents en France. Ils ne seront certainement pas indifférents si, Dieu préserve, la situation devait se détériorer de façon encore plus inquiétante pour les Juifs encore en France.

mercredi 29 avril 2009

Quel châtiment pour les assassins d'Ilan Halimi?


Tekoa le 26 avril 2009




Quel châtiment pour les assassins d'Ilan Halimi?

Par Méir Ben-Hayoun


La Communauté juive de France est en état d'alerte à l'approche du procès des assassins d'Ilan Halimi devant s'ouvrir le 29 avril.

Capturé parce que Juif, Ilan a été torturé, supplicié trois semaines durant avant de succomber. On ne peut imaginer la descente aux enfers, la souffrance infinie, l'humiliation de notre malheureux frère Ilan pour qui la mort fut dans de telles circonstances, une libération. Ce crime semble venir d'un autre temps, d'une réalité qu'on croyait révolue et qu'on s'est tant employé à vouloir oublier. Un cas effroyable de recyclage des méthodes de torture de la Gestapo.
L'émotion suscitée par cet assassinat, probablement le plus atroce de ces dernières années en France, s'amplifie suite à la montée des actes antisémites du début de l'année 2009 et des cris de "Mort aux Juifs" par de centaines de milliers de manifestants à travers l'Europe. De surcroit, la crainte de voir le système juridique se laisser aller au laxisme et occulter par lâcheté ces aspects, n'atténue en rien les inquiétudes juives.

Devant la détermination et le sadisme inouïs déployés par les assassins, on ne peut ne pas être interpellé par l'appel au meurtre, par la déshumanisation des Juifs en cette première décennie du troisième millénium.

Personne ne mettra les points sur les "i" quant à cette affaire si les Juifs ne le font pas eux-mêmes. Précurseurs, les Juifs de France ont été novateurs et à l'origine de nombreuses lettres de noblesse qui font l'honneur de la République française; par exemple l'abolition de l'esclavage par Adolphe Crémieux
Aujourd'hui, c'est dans le même état d'esprit d'initiative et de persévérance que les Juifs de France doivent exiger le châtiment qu'il se doit aux tortionnaires d'Ilan Halimi. Ils doivent le faire pour Ilan et l'image de Dieu qui était en lui, pour eux-mêmes en tant que Juifs, et surtout pour la société française qui part à la dérive.

On doit à Robert Badinter, le Garde des Sceaux sous la présidence de François Mitterrand, l'abolition de la peine de mort en France. Monsieur Badinter dont le père fut déporté à Sobibor, s'était littéralement battu comme un lion pour faire abolir la peine capitale et reléguer la guillotine aux oubliettes. On se souvient de ses plaidoiries poignantes en 1976 pour épargner la peine capitale pour Patrick Henry, l'assassin d'un enfant de sept ans.

La nature nazie de l'assassinat d'Ilan Halimi, au nom même des valeurs qui ont motivé des grands hommes comme Robert Badinter à faire abolir la peine de mort, nous accule à réhabiliter celle-ci de façon exceptionnelle et provisoire pour les assassins d'Ilan. C'est avec détermination que les organisations juives de France, avec Monsieur Badinter à leur tête, doivent se mobiliser auprès des législateurs français et européens pour que la peine de mort soit applicable et revendiquée par le Parquet.

Les assassins d'Ilan ne pourront plus faire leur comédie infâme et fanfaronner en assises comme ce fut le cas lors des séances préliminaires au procès. Ce qui a constitué en soit une véritable souillure à la mémoire du défunt, un véritable couteau tourné dans la plaie de la famille d'Ilan. Devant l'éventualité de voir leurs têtes rouler par tête après avoir été sectionnées de leurs corps par le couperet de la guillotine, nombre des assassins d'Ilan risque d'être mieux disposé à se confondre en regrets et supplications pour obtenir la clémence de la cour.

Il ne s'agit pas de donner par là libre cours à un sentiment de vengeance débridé. La notion de justice même ne se mesure pas par la norme d'un châtiment fixé à tel ou tel crime. Il y a des crimes qui sortent de toute norme. Le châtiment doit être l'expression même de la gravité exceptionnelle perçue par ce crime atroce. Par conséquent, réhabiliter la peine de mort et sortir de la naphtaline la guillotine s'impose pour les assassins d'Ilan. Cela doit être le mot d'ordre et de ralliement de la Communauté juive de France, tout controverse mise de côté. Cette dérogation s'impose justement si on désire maintenir l'abolition de la peine capitale.

Non loin du magasin de téléphonie où travaillait Ilan sur le Boulevard Voltaire, le 22 avril dernier, des jeunes Juifs collant des affiches à sa mémoire ont été agressés. Dans des pans entiers de la société française, l'assassinat d'Ilan Halimi n'est pas perçu comme un crime horrible. Une société dans laquelle l'assassinat d'un Juif dans des modalités de crime nazi peut faire l'objet d'admiration est une société condamnée à terme et on ne peut présager de l'état de chaos jusqu'où elle pourrait s'enfoncer. Faire tomber les têtes de Fofana et de ses acolytes est l'expression du sursaut nécessaire pour que la société française puisse se reprendre.

La Communauté juive doit être à la pointe de cette lutte. Elle doit organiser des piquets devant le tribunal, des manifestations géantes avec les formations politiques non-juives partageant ses inquiétudes. Elle doit envoyer des délégations composées de ses personnalités les plus éminentes auprès de l'assemblée nationale, du Sénat, des ministères et du Palais de l'Elysée pour exiger la réhabilitation de la peine capitale de façon exceptionnelle et provisoire. La dignité juive de France, la dignité de la République française et son avenir en dépendent.

Dans ce domaine comme pour d'autres, les Juifs doivent être les précurseurs. Ils doivent être ceux qui voient à long terme et contribuent à la viabilité du pays qui les accueille. Ils doivent le faire avec force et intelligence, sans crainte d'impopularité ou de représailles, comme ils l'ont fait pour faire abolir la peine de mort lorsque ce châtiment était largement répandu et accepté.

En ce qui me concerne, j'ai l'intention de manifester même tout seul devant le Consulat général de France à Jérusalem pour exiger la peine de mort pour les assassins d'Ilan et je remettrai une lettre au consul général à transmettre à l'Elysée. Ceux qui veulent me joindre seront les bienvenus.

En dernier lieu, dans sa mort, Ilan Halimi le jeune Juif au visage radieux, a montré la direction à ses frères et sœurs juifs de France. Il se destinait à venir vivre en Israel, l'ultime étape du grand voyage des Juifs depuis le début de l'Exil il y a 2000 ans. Aujourd'hui, Ilan repose au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem. Lui rendre justice et venir vivre ici est le minimum qui doit être accompli.

mercredi 18 mars 2009

Repenser la formule pour la libération de Gilad Shalit

Les négociations au Caire pour la libération de Gilad Shalit ont échoué. Dans cette tentative de la dernière chance, le gouvernement israélien a assouppli ses positions. Selon la "loi de conservation de l'énergie" le Hamas n'a fait que rendurcir les siennes. Ce qui était prévisible. Et la libération de Gilad est toujours impossible.
En admettant que le Hamas obtienne gain de cause par la libération des centaines de terroristes, assassins patentés, cela lui octroierait une victoire inestimable. Le gouvernement est prêt à remplir ces revendications si ce n'est que sur l'identité de quelques terroristes.

Dans tous les cas de figure, le Hamas en sortira grandi. Il bénéficiera de l'image de celui qui a fait plier l'Etat d'Israël. Comme lors des précédentes libérations de terroristes par Israël, il s'en suivra une vague de terrorisme terrible où des centaines de civils israéliens y trouveront la mort. Le terrorisme islamiste global se verra renforcé, ce qui constituera un coup sévère aussi pour les populations victimes du fondamentalisme nazislamiste en Occident, dans les pays musulmans et ailleurs. L'équation établie par cette libération massive de terroristes nazislamistes équivaudra à proclamer que le terrorisme et l'assassinat délibéré et planifié de civils paye.

Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent contre cela dans le pays et en dehors d'Israël aussi. Il faut revoir complètement cette équation de libération de centaines d'assassins pour un otage israélien.

Actuellement, une pétition à l'initiative de Baruch Marzel circule depuis hier. Elle a déjà été signée par des milliers de personnes. Elle demande au gouvernement israélien de faire exécuter un terroriste prisonnier en Israël chaque jour où Gilad Shalid n'est pas rentré à la maison.

Dans cette affaire, la carte maitresse est dans la main du gouvernement israélien: ce sont des centaines de terroristes arabes aux mains entâchées de sang juif qui sont détenus en Israël. Pour leurs crimes commis, ils auraient dû être condamnés à la peine capitale. Le système de justice israélien s'abstient de condamner à mort bien que cette peine figure dans le code pénal israélien de façon toute théorique. Par conséquent, il n'y a pas à hésiter à demander à ce que ces assassins soient pendus haut et court sur la place publique de Jérusalem à raison d'un terroriste toutes les 24 heures tant que Gilad n'est pas libéré. Marouan Berghoutti, le dirigeant du Fatah condamné à cinq emprisonnements à perpétuité doit figurer sur cette liste de terroristes à exécuter.

Si on veut revoir Gilad vivant, il faut pouvoir sortir des formules toute faites et prendre des mesures choquantes certes, mais susceptibles de donner des résultats. Vous ne pouvez vous imaginer le soutien que cette proposition obtient actuellement auprès de nombreux non-juifs en Europe, aux Etats-Unis, en Australie, dans les pays de l'ancienne URSS, en Inde et en extrême Orient. Les arabes saisissent très bien la logique et le bien fondé de cet ultimatum. Beaucoup d'entre eux même l'approuvent ouvertement, mais surtout en silence, on peut le comprendre. N'oublions que des millions d'arabes dans le monde sont victimes en premier lieu de l'islamisme version Hamas, Frères musulmans ou Al Qaida.
Ainsi Gilad aura la chance d'embrasser ses parents, de vivre une vie normale et de joie, de se marier et d'avoir des enfants. Amen VeAmen

vendredi 6 février 2009

Les officiels israéliens se désolidarisent de Philippe Karsenty

Philippe Karsenty a fait l'objet de rejet par l'ambassadeur d'Israël en France. Il explique avec amertume ses déboires avec les officiels israéliens dans une chronique parue sur le site du Hudson Institute.

Karsenty et tous ces braves juifs mobilisés à lutter pour l'honneur d'Israel n’ont pas encore compris que l'origine de la diffamatoire affaire Al Dura se trouve ici à Jérusalem, Paris et France 2 n'étant que sous traitants. Les acteurs de l'image d'Israël bafouée, sans pour autant être des "alterjuifs" sur le modèle Michel Warshawski, font partie intégrante du système et de l'establishment israélien. Cette diffamation s'inscrit de façon parfaite dans le processus d'Oslo et en est l'avatar hideux dont les géniteurs sont l'idéologie de la paix post sioniste partie de Jérusalem et la tentation morbide de démoniser Israël dans les médias européens. Charles Enderlin a tout simplement été l’opportuniste entremetteur et a prononcé la bénédiction nuptiale de cette union incestueuse. Il a en tiré profit, en a fait carrière et ne déroge en cela en rien des Rastignac du monde médiatique de notre pays. Il a tout simplement mieux réussi que les autres. En attestent son compte en banque et les avantages en nature élyséens que lui accordent France 2, la chaine publique, avec les deniers du contribuable français. J'ai tenté d'expliquer cela à Philippe:



Très cher Philippe Karsenty,



A lire votre chronique sur le site du Hudson Institute, on voit que vous n'avez rien perdu de votre combativité.


Je ne suis malheureusement pas du tout surpris par ce que vous écrivez. Ainsi, vous découvrez que les officiels israéliens n'ont pas vraiment envie de vous soutenir dans votre tentative de mise en demeure de France 2 et de Charles Enderlin? Je ne vous dirai pas que je m'en frotte les mains, mais c'est exactement ce que j'avais essayé de vous expliquer en juin dernier lors de notre premier échange.


Ce n’est pas la première fois que des officiels israéliens se désolidarisent de luttes juives, alors que pour nous, elles nous semblent impératives et constituent l’expression de notre appartenance au Peuple d’Israël et aux intérêts moraux de son Etat.


Dans les années 60 et 70, ce sont des diplomates israéliens qui ont tout fait pour mettre un bémol à la campagne de lutte pour les Juifs d'URSS. Ils craignaient que cela ne mette en rogne encore plus les soviétiques qui soutenaient activement les pays arabes. Ils étaient donc prêts à ce que l'aliénation des Juifs soviétiques se poursuivît afin de préserver ce qu'ils estimaient être les intérêts de l'Etat d'Israël. Le droit des juifs à immigrer en Israël étant pour eux secondaire alors que l'éthique même de l’Etat juif, c'est l'Alyah, tout autre aspect, aussi important soit-il, devant lui être subordonné.
Qui en Israël à cette époque soutenait la lutte pour les Juifs d'URSS? Menahem Begin, le chef de l'opposition et l'opinion publique. Des Juifs russes immigrés en Israël qui tentèrent de mobiliser l'opinion internationale furent discrédités par les diplomates israéliens. Exemple : Yasha Kazakov.



Yasha Kazakov était un jeune juif russe. Refuznik, il se confronta au régime soviétique et fut l’un des rares à être autorisés à émigrer en 1968. Arrivé en Israël, Yasha Kazakov demanda au gouvernement israélien et au ministère des affaires étrangères de prendre la direction de la campagne pour le Judaïsme d’URSS, que le leadership israélien appelle les Juifs du monde entier à manifester. Le gouvernement israélien, réticent à entreprendre des actions qui irriteraient trop les soviétiques, refusa. Avec un autre activiste, Dov Sperling, Yasha refit pression. Le gouvernement israélien fit alors courir des rumeurs selon lesquelles ces deux personnages étaient des agents russes provocateurs. Lorsqu’ils arrivèrent tous deux aux Etats-Unis pour une tournée de sensibilisation en décembre 1969, la plupart de leurs conférences furent annulées après intervention du consulat israélien à New York. Dépité devant l’indifférence juive générale, Kazakov obtint soutien d’une seule association juive et d’une seule personnalité juive. Il obtint soutien du groupe le plus controversé du monde juif, la Jewish Defense League du Rabbin Méir Kahana, qui déclenchèrent en Occident la lutte acharnée pour les Juifs d’URSS et la mirent à l’ordre du jour mondial. Vous pouvez prendre connaissance de ce chapitre extraordinaire de la lutte pour les Juifs de l’autre côté du Rideau de fer dans mon article « le gardien de ses frères ».



C'est en quelque sorte ce qui se passe avec vous pour l'affaire Al Dura. Vous faites l’objet de rejet de la part des diplomates israéliens qui vous trouvent décidément trop encombrant.

Pourquoi le gouvernement israélien et ses apparatchiks ne peuvent vous procurer aide et vous perçoivent comme une écharde dans la plante des pieds ? Parce que la contamination d'Oslo est toujours présente. L'ordre du jour est encore au processus de paix avec Abou Maazen, le négationniste honoré du titre de « personnalité modérée et pragmatique » par les élites israéliennes et juives de diaspora. Le principe d'un Etat palestinien en "paix" aux côtés de l'Etat d'Israël étant toujours la ligne officielle, remuer la gadoue de l'affaire Al Dura ne ferait rien d'autre que de remettre en cause cette politique du gouvernement israélien.
Regardez un peu comment Daniel Shek, l'ambassadeur d'Israël en France a défendu le pays de façon désolante à l'émission-débat "RIPOSTE". Au lieu de régler son compte au représentant palestinien Elias Sanbar pour parer à ses calomnies: Sanbar accuse Israël de massacrer systématiquement des femmes et des gosses et fait pleurer l’assistance par le pathétique de ses propos. Daniel Shek en réponse lui fait des risettes du genre « votre excellence (en s’adressant à Sanbar) on fera la paix avec vous les palestiniens modérés si le Hamas ne nous met des bâtons dans les roues et est neutralisé». Et alors, ne pouvant expliquer le déploiement de tant de violence lors de l’opération à Gaza en parlant clairement d’un ennemi palestinien existentiel, l'image d'Israël s'en trouve irrémédiablement abîmée. Le seul qui a plus ou moins bien parlé lors de ce débat, et encore un peu trop gentil à mon goût, fut Frédéric Ensel. Ce dernier n'est pas un officiel israélien, heureusement pour nous.


Rétablir la vérité pour mettre au devant de la scène les mensonges de la propagande palestinienne n’est pas la priorité des classes dirigeantes israéliennes, sinon elles investiraient bien plus d'efforts.

Corollairement, c’est pour cette raison que la Haute cour de justice de l’Etat d’Israël s'est lavé les mains et a rejeté de débattre de la requête de retirer la carte de presse à Enderlin. Ce dernier est toujours une personnalité respectée qui a toutes ses entrées à Jérusalem, justement auprès des personnalités officielles à qui vous avez demandé de l'aide. Vous croyez que Nissim Zwilli, ancien secrétaire général du parti travailliste, est le seul qui est ami avec Enderlin ? Lui au moins a eu la correction de vous le dévoiler. Le correspondant de France 2 est un des francophones d’Israël ayant le plus de relations intimes dans les hautes sphères du pays, jusqu’au bureau du Premier Ministre et à la Présidence de l’Etat, si vous voyez ce que je ne veux pas dire.

Enderlin est toujours une persona grata ici. Les marginaux en Israël, ce sont les types comme moi qui demande sa tête. Par conséquent, les gens comme vous en France qui exige que soit rétablie la vérité sont des troubles fêtes pour les officiels israéliens. Afin de vous aider à régler les comptes avec France 2, les officiels israéliens devraient faire le ménage à Jérusalem, chose qu'ils ne répugnent plus de mettre en œuvre. S'ils faisaient ce ménage, ils seraient les premiers à en pâtir et à être au chômage pour incompétence, dans le meilleur des cas. Toute cette clique qui, pour leurs carrières diplomatiques, ont mangé en salade leur dignité juive. Il y a des employés du ministère des affaires étrangères que vous citez qui étaient étudiants avec moi à l’Université hébraïque de Jérusalem. Je ne les fréquente plus depuis de nombreuses années, pour les raisons même qui les ont fait réagir comme ils l’ont fait avec vous.


Personne n'est prêt à faire ce ménage à Jérusalem parce que tous sont entâchés de collaboration avec l'ennemi arabe palestinien: ils sont très, très sales. Enderlin est l'un d'entre eux. La seule différence avec les autres, c'est l'impact qu'il a eu en France avec quelques images. Comme dans la mafia sicilienne, ils ne vont sacrifier un des leurs pour aider un juif de France dans sa campagne pour rétablir l'image d'Israël bafouée.

Ce ne sont pas quelques synagogues brûlées, des insultes antisémites proférées contre les Juifs de France, des agressions qui vont les émouvoir - ni même Daniel Pearl découpé en morceaux devant une caméra de vidéo avec la photo d’Al Dura derrière. En Israël, leur irresponsabilité, leur trahison, la collaboration de ces employés des affaires étrangères et d'autres administrations qui n’ont pas eu le courage de démissionner lors de la signature des accords d’Oslo, ont entrainé l’assassinat de 1500 israéliens depuis l’introduction du « partenaire palestinien » dans les frontières de la Terre d’Israël !! Au début des années 2000, ce sont des centaines de corps qui ont été déchiquetés à quelques mètres de leurs bureaux dans les rues de Jérusalem. Ils ont entendu les boums des explosions d’autobus qui faisaient trembler leurs fenêtres, avant que la radio n’en parle. Vous croyez qu’ils ont entamé un quelconque examen de conscience depuis ?
Vous êtes consterné qu’ils soient placides et ne soient pas préoccupés, toute affaire cessante, à ce qu’est devenue l'image d'Israël à cause de France 2 ?

Ce qu'ils désirent, ce pourquoi ils s’investissent, c'est trouver solution pour se retirer de Judée-Samarie et de Jérusalem sans trop de casse. C'est ça qui les préoccupent 24 heures sur 24. Ils se prosternent tous les matins devant le processus de paix. Lorsque l'opinion publique est mécontente suite aux tirs de kassams, ils se donnent bonne conscience en envoyant quelques jeunes motivés risquer leur vie pour cogner sur quelques terroristes. Comment justifient-ils ce recours à la violence? En se disant qu'ainsi, ils pourront plus facilement négocier les clauses de paix avec les "palestiniens modérés". Vous pensez bien, par conséquent, que votre campagne ne s’inscrit absolument pas dans leur stratégie?!

J’aurai quelques remarques (amicales) à vous faire, notamment sur le fait que vous avez choisi d’exposer ces choses-là sur un support outre-Atlantique alors qu’il aurait été plus judicieux d’envoyer cela en anglais, comme c’est écrit, à la presse israélienne de tout bord, que ce soit les journaux en hébreu, en anglais ou en français. Je m’exprimerai plus en détail là-dessus ultérieurement.

Bon courage et continuez ainsi.

Cordial Shalom

Méir Ben-Hayoun




lundi 19 janvier 2009

"La montée de l'islamisme radical en Europe est liée à l'abandon des Juifs et d'Israël"

Interview de Monsieur Eliézer Cherki par Sandra Hanna Elgrabli parue dans l'hebdomadaire Hamodia, édition française, No 58 du mercredi 14 janvier 2009. Une fois n'est pas coutume, Hamodia en français nous fait bénéficier ici d'un article de qualité dérogeant du caractère quelque peu insipide de ses colonnes et de ses bondieuseries habituelles. Encourageons donc la direction de Hamodia de poursuivre sur cette voie et félicitons-en Sandra Hanna Elgrabli. Quant aux propos et analyses de Monsieur Eliézer Cherki, nul n'est besoin de revenir sur leur pertinence et sur leur caractère toujours enrichissant et très instructif, et j'ajouterai, de prime importance. Méir Ben-Hayoun

Orientaliste israélien, Eliézer Cherki analyse ici les tenants et les aboutissants de l'islam militant parti à la conquête de l'Europe. Ce faisant, il souligne la propre responsabilité de l'Occident, en particulier dans son rapport aux communautés juives locales et à l'Etat hébreu.

Question: Assiste-t-on à une réelle montée de l'islam intégriste militant en Europe?
Eliézer Cherki: C'est une réaction tangible presque partout en Europe occidentale avec des accents différents en fonction des pays; en France, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark, en Italie et en Espagne. Ces différences reposent sur la diversité des origines des immigrants islamistes. En Allemagne, ils viennent de Turquie, et en France d'Afrique du Nord…Cela tient également aux différentes façons de réagir de la société, des classes dirigeantes ou des médias de ces pays face au phénomène d'expansion de l'islamisme. En Italie, on relève ainsi un pôle de résistance plus fort qu'en Espagne par exemple.

Comment analysez-vous cette impressionnante expansion?
Le phénomène est avant tout de nature démographique et dû au changement historique massif des 30 dernières années en Europe. Ce qui a changé, c'est cette présence massive de Musulmans en Europe occidentale. Alfred Sauvy, le grand démographe, disait que la démographie c'est comme la "petite aiguille d'une montre": on ne la voit pas bouger, mais c'est celle qui compte….Ce facteur démographique est la base sur laquelle va se développer l'islamisme, accentué par le net déclin des taux de natalité des européens.

Quelle importance revêt cette dimension démographique aux yeux des islamistes?
Il faut faire ici une parenthèse et aborder le domaine de la théologie. L'islam ne connait pas la notion de "galout" – l'exil en hébreu. Le peuple d'Israël peut se trouver en exil sur une terre qui n'est pas la sienne, mais cette notion n'existe pas dans l'islam, car les Musulmans ont une notion "territoriale" universelle du monde!
A partir de là, la présence de Musulmans sur une terre non islamique ne peut s'expliquer, en terme de théologie islamiste, que dans une dimension de Djihad, c'est-à-dire de conquête….Lorsque les Musulmans sont minoritaires, le problème ne se pose pas: ils sont en situation "d'impossibilité de Djihad"; mais dès qu'ils parviennent à une réalité démographique tangible, le pays où ils se trouvent devient potentiellement une contrée islamique, et la tentation est grande chez les islamistes de transformer cette terre d'accueil en terre islamique!

Cette vague islamiste peut-elle s'inscrire dans une perspective plus large?
Elle est liée à l'expansion de l'islamisme radical dans le monde arabo-musulman car les évènements qui se déroulent en Europe n'en sont qu'un reflet. En fait, cette renaissance du Djihadisme est beaucoup moins nouvelle qu'elle n'y parait! Dans une perspective historique à long terme, l'arrêt de l'expansion militaire de l'islam fut une parenthèse assez courte. En effet, la dernière tentative de conquête de l'Occident par l'islam date de 1683 lors du siège de Vienne par les turcs ottomans, soit à peine plus de trois siècles.
Cette expansion ottomane militaire fulgurante était considérée par l'Empire turc lui-même comme un Djihad. Par la suite, l'échec de la conquête de Vienne, la décadence de l'Empire ottoman puis la montée de l'Europe coloniale donnèrent le sentiment que l'islam allait être complètement marginalisé, puis dominé par l'Occident, et qu'il avait achevé son rôle militaire sur la scène de l'histoire. C'était une illusion!
Aujourd'hui, on assiste à une nouvelle expansion. Le grand orientaliste anglais Bernard Lewis a relevé trois tentatives de conquête de l'Europe par les Musulmans: la première est la conquête arabe qui fut arrêtée à Poitiers en 732, la seconde est l'expansion ottomane qui échoua devant Vienne en 1683, et la troisième tout à fait contemporaine – a une dimension démographique et semble être la plus réussie des trois…

Cette expansion de l'islam est-elle confortée par d'autres facteurs?
Il faut citer les changements culturels qui affectent l'Occident lui-même. En effet, l'Europe est en train de perdre ses repères nationaux, culturels et religieux. Elle se trouve dans une situation d'extrême faiblesse idéologique face à un mouvement qui, lui, est extrêmement déterminé de ce point de vue!
Par ailleurs, l'islamisme se considère comme le représentant de la "force morale" face à ces pays "en décadence". Se prétendant porteur de valeurs "divines", l'islamisme a lancé un combat contre l'Europe "immorale"… De plus, la crise culturelle européenne s'accompagne d'un profond sentiment de culpabilité consécutif à son passé colonial: la voilà aux prises avec l'énorme difficulté – voire l'impossibilité – d'identifier ces anciens peuples colonisés comme étant, non plus des victimes, mais les nouveaux oppresseurs potentiels…

Existe-t-il des forces qui s'opposent à cette montée des islamistes en Europe?
Il y a d'abord de nombreuses consciences individuelles, de toutes origines, qui tentent d'alerter l'opinion sur les dangers que les dérives islamistes font peser sur la société. Mais ces individus sont de plus en plus marginalisés par les pouvoirs publics, les milieux intellectuels et les médias.
Certains Musulmans sont d'ailleurs parmi les plus lucides et les plus informés sur ces dangers, et ils mènent un combat très courageux… Mais ils sont trahis par ces pouvoirs qui préfèrent ultimement se concilier les bonnes grâces des milieux les plus radicaux!
Par ailleurs, les courants islamistes ont identifié les communautés juives comme étant les "poches de résistance" les plus réfractaires: elles sont perçues comme l'obstacle principal à l'expansion de l'islamisme en Europe. Une situation liée bien sûr à leur rapport à l'Etat d'Israël, qui est le modèle de résistance politique et spirituelle faisant face à l'expansion islamique, mais tout autant à leur hostilité à la nature et aux positions intellectuelles et morales des Juifs, souvent eux-mêmes originaires des pays arabes. Or ces Juifs ne peuvent adopter la même attitude victimaire vis-à-vis des Musulmans car ils ont été eux-mêmes victimes de l'oppression des Musulmans en terre d'Islam… Aujourd'hui, le monde musulman est "judenrein", dégagé de toute présence juive sur tout son territoire: un phénomène qui n'est pas un hasard de l'Histoire, ni dû à la simple expansion des Juifs vers l'Occident. Il faut reconnaître que la présence occidentale, si décriée aujourd'hui, a libéré les Juifs de l'oppression de l'islam et les a sortis de leur situation de dhimmis, leur offrant l'égalité des droits et la dignité de citoyen. En tant que collectivité, les Juifs sont désormais non seulement débarrassés du complexe d'infériorité morale vis-à-vis des Musulmans, mais plus encore viscéralement attachés aux valeurs démocratiques et aux traditions culturelles des pays qui les ont accueillis, notamment la France. Enfin, les Juifs ont leurs propres repères religieux fortement ancrés dans une tradition plusieurs fois millénaire que ne peut contester l'islam.

Pensez-vous que l'Europe abandonne Israël à son sort?
En choisissant la soumission à l'islam et en jetant Israël en pâture aux islamistes extrémistes, l'Europe a volontairement refusé de se joindre à ses alliés naturels dans le monde que sont les communautés juives et l'Etat hébreu. Cette attitude est non seulement motivée par des intérêts politiques et économiques évidents, mais elle s'explique également par un antisémitisme toujours profondément ancré dans l'espace mental européen. Pour toutes ces raisons, l'Europe a une attitude suicidaire: elle a décidé de trahir les Juifs et Israël en espérant que les Musulmans accepteront de leur faire grâce… Typique de la dhimmitude, cette attitude a été magistralement analysée par l'historienne Bat Yéor dans son livre "Eurabia".
Il existe une troisième dimension à prendre en compte: c'est un mélange de fascination, de séduction et de peur devant la barbarie – ce mélange impur qui demeure un vieux démon de l'Europe. Les Européens éprouvent une crainte grandissante face aux courants islamistes extrémistes, mais ils laissent se développer sur leur sol un antisémitisme violent – de cette violence qui a pour fonction d'intimider avant de se soumettre!
Il est vrai que les pays occidentaux ont lancé de vastes opérations sécuritaires en signe de réaction, mais à terme, pour préserver leurs propres valeurs et leur liberté, ils devront changer leur regard sur eux-mêmes, sur Israël et sur les Juifs. Dans le cas contraire, nous aboutissons à une victoire de l'islamisme radical dont l'avenir seul nous dira la forme qu'elle prendra: soumission totale, civilisation "mixte", partition géographique, ou tout autre modèle encore…

jeudi 15 janvier 2009

La guerre de Gaza dans la continuité de la Seconde guerre du Liban.




Aujourd'hui, le 16 janvier 2009, trois semaines après le début de l'opération "Plomb coulé" dans la Bande de Gaza, quinze tirs de Kassam et de Graad ont été enregistrés ce matin. Le Hamas est sérieusement atteint. Il est à genou mais ne jette pas la serviette. Il conserve sa capacité offensive certes diminuée. Politiquement, il est loin de passer dans les oubliettes. Il bénéficie encore d'un large soutien populaire auprès des palestiniens contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire. Le pouvoir israélien pétrifié à l'idée de devoir éradiquer cette organisation nazislamiste est récalcitrant à occuper totalement la Bande de Gaza pour toujours. Le gouvernement israélien cherche une porte de sortie par une solution de cessez-le-feu. En dépit des vastes moyens mis en œuvre et de l'élimination massive de terroristes et le nombre de victimes auprès des civils, le leadership israélien ne sait comment achever le travail et atteindre son objectif de faire cesser les tirs sur les villes du Sud d'Israël. Probablement pire, il ne sait définir ce qu'on pourrait considérer sans ambigüité comme une victoire nette, claire et totale d'un pays disposant d'une armée forte et moderne face à une organisation terroriste.




Je propose de remettre en ligne l'article que j'ai rédigé lors de la Seconde guerre du Liban. Ecrit le 17 juillet 2006 et paru sur le site d'Aroutz 7, une semaine après l'enlèvement des soldats Goldvasser et Regev le 12 juillet 2006. Le pouvoir politique était réticent à introduire des troupes terrestres au Sud Liban. Quels que soient les progrès réalisés dans le domaine tactique et dans l'exécution plus précise et moins confuse des ordres dans l'opération présente, l'embarras des dirigeants du système de défense d'Israël depuis le fléchissement de la foi dans le Sionisme et dans le Retour du Peuple juif sur toute la Terre d'Israël, constitue notre problème de sécurité nationale numéro un. Les escadrilles de jets de combat dernier cri, l'équipement ultra moderne et les entrainements les plus poussés ne peuvent se substituer à cette indécision chronique de tous les gouvernements d'Israël depuis le lendemain de la Guerre des Six Jours. En ce sens, la guerre actuelle dans la Bande de Gaza n'est pas une répétition quelque peu améliorée de la seconde guerre du Liban, elle en est la continuation.



בס"ד

Soutenir le gouvernement et Tsahal en ces heures ne sert à rien !
Lundi 17 Juillet 2006
Par Méïr Ben-Hayoun - Tekoa

Comme un réflexe conditionné, la première chose qu’on désire en ces heures de Bérézina israélienne, c’est avoir la sensation de faire quelque chose en multipliant les initiatives de soutien au gouvernement (voir le discours à la Knesset de Benyamin Netannyahou, Lundi 17 Juillet), à Tsahal et aux militaires qui sont nos frères, nos enfants ou parfois, nous-mêmes…….Je soutiens, qu’à part l’expression d’un sentiment de générosité louable et de solidarité indéniable, cela, non seulement ne sert strictement à rien, mais nous cause du tort. A charge pour moi d’expliquer cette prise de position agressive, provocante, polémique, outrancière et scandaleuse de la part de quelqu’un, qui se considère un authentique et pur patriote israélien. J’avoue qu’à l’instar de ceux, exaspérés par la lecture de ces lignes, je souffre de devoir les écrire. Et que ces propos sortent du clavier d’une personne qui, arrivée de France à la fin des années 70, a servi dans Tsahal au Liban et pendant plus de 20 ans en active et en réserve et qui n’est pas pris d’états d’âme pacifiques.


Nous n’aurons pas raison du Hezbollah et de nos autres ennemis absolus grâce au potentiel opérationnel et technologique de Tsahal, des plus avancées au monde. Au contraire, ce potentiel des plus sophistiqués a permis au Peuple d’Israël de vouer un véritable culte à la force militaire virtuelle et par conséquent de se sentir invincible face aux menaces de destruction proférées à ses portes. Tsahal a cessé d’être cette petite armée du peuple aux moyens rudimentaires, prête à prendre tous les risques et à faire tous les sacrifices lorsqu’une goutte de sang juif était versée. Lorsque trois parachutistes avaient été tués en sautant sur des mines en 1966, sans attendre même l’enterrement des frères d’arme, dès le lendemain le commandant du régiment de parachutistes, Raphaël (Rafoul) Eytan, de mémoire bénie, engageait ses unités dans un raid punitif qui coûta la vie à… 60 légionnaires jordaniens. C’étaient le barème et la promptitude de réaction d’une armée pauvre et sommairement équipée, mais qui, un an après, était capable en seulement six jours de réintégrer le Peuple Juif dans les régions qui constituent le berceau de son Histoire. C’était une armée, sous des aspects bon enfant, aux critères très rudes et sévères, qui cherchait insatiablement le combat, à établir au plus vite le contact avec l’ennemi et à l’exterminer en le regardant dans le blanc des yeux. C’est cette tradition de soldats équipés d’armes à courte portée et au petit calibre comme le célèbre « Ouzi » qui a fait la légende et la réputation d’efficacité de la première Armée juive apparue sur la scène de l’Histoire après 2000 ans d’exil.

La capacité prétendue ou réelle, de Tsahal, a servi d’alibi aux pires entreprises aventurières de « paix » en passant par toutes les abdications et retraites de ces dernières années. Que ce soit les malheureux accords de Camp David en 1979, les maudits accords d’Oslo en 1993, le pathétique retrait du Liban par Ehoud Barak en mai 2000, le « désengagement » de Gaza il y a onze mois et les futurs plans de trahison les uns plus fous que les autres qui, jusqu’à présent ne font même pas l’objet d’un nouveau débat.

Les missiles dirigés sur une bande de terre très étroite et fortement peuplée comme le Nord d’Israël ont produit un nombre anormalement bas de victimes, vu la quantité de katyouchas tirées. Le bilan aurait très facilement pu être de 500 victimes, voir plus, faisant prendre à cette défaite israélienne l’effet de Pearl Harbor ou du 11 Septembre pour les américains si le Dieu de miséricorde, qui, comme l’indique notre tradition, nous protège, à nous Son Peuple, malgré nos égarements. Ceci n’est pas l’expression d’une opinion personnelle de crédulité religieuse ou de mysticisme aigue. C’est l’expression de Vérité de la protection divine que les évènements que nous vivons confirment quotidiennement. D’ailleurs, personne ne voudrait trop réfléchir à ce nombre réduit inexplicable de victimes en dépit de l’intensité et de la précision sans précédent des tirs, sinon, on serait pris de panique ou de migraine insupportable.

« Tsahal a des réponses pour tous les types de menace. Les citoyens israéliens peuvent dormir tranquilles (comme à Naharya, ce soir) grâce à leur armée formidable. Les innovations technologiques, le haut niveau des cadres de l’armée sont garants des risques « calculés » à prendre pour s’ouvrir à des perspectives de paix. Le retrait du Liban, de Gaza et de Judée Samarie réduisent les risques encourus et offrent à l’Etat d’Israël des possibilités insoupçonnées. La société israélienne ne peut se permettre cette situation de guerre permanente qui la mine de l’intérieur. Une fois que les forces étrangères (c. à d. israéliennes, pas syriennes) auront évacué le Liban, le Hezbollah ne sera plus motivé à combattre Israël. Idem pour les palestiniens une fois qu’ils auront réalisé leur autodétermination et obtenu leur propre état. Ils sont réalistes et savent qu’ils ne peuvent vaincre Tsahal » Voici l’archétype de discours avec lequel on a sevré le Peuple israélien et les juifs de diaspora jusqu’à les abrutir et les soustraire à toute analyse critique, en dépit du fait que ces propos portent en eux-mêmes une incohérence flagrante. En effet, si Tsahal est si fort qu’on peut se permettre le risque de renoncer à des acquis stratégiques comme la profondeur territoriale, en quoi préserver cette profondeur territoriale constituerait un danger si Tsahal est si fort ? Si Tsahal est fort, pourquoi y aurait-il urgence à se retirer de régions qui constituent notre patrimoine national et éloignent les canons ennemis de nos centres urbains ?! On nous répond que c’est parce que dans ces régions, la majorité des arabes nous sont hostiles ! Et si ces régions ne sont plus sous notre contrôle, ces arabes seront moins hostiles et moins dangereux ? Comme après le retrait du Liban ou après le « Désengagement » de Gaza où les habitants de ces contrées ont subitement adhéré à l'idéologie sioniste ? Ne se retire que celui qui est incapable de garder ces régions! C’est ainsi que les arabes ont interprété le retrait du Liban et le retrait de Gaza, et pour une fois, ils ne se sont point trompés !
« Tsahal n’est pas si fort que les israéliens et les juifs s’en gargarisent. Pour nous arabes, le moment est arrivé d’attaquer l’ennemi juif chez lui, là où il se sent en sécurité et de l’humilier où ça lui fait le plus mal (par exemple en capturant ses soldats) afin d'ébranler sa confiance en lui-même et de l’éroder petit à petit jusqu’à sa perte finale. » C'est grosso modo le discours arabe d'aujourd'hui, et nos réactions mitigées, hésitantes et pathétiques ne font que le confirmer.

Pour nous autres juifs, il reste à savoir si Tsahal est réellement efficace ou non, et si l'armée israélienne a la capacité de remplir ses missions. Ce qui ne va pas toujours de paire avec le potentiel technologique et sa richesse en équipement. Ou bien alors, on cherche à se tranquilliser en se convainquant que Tsahal est fort pour ne pas se confronter à la réalité ? Quel est ce paradoxe du discours juif qui dit que nous avons une des meilleures armées au monde, c'est-à-dire que nous sommes pratiquement invulnérables d’une part, et d’autre part, que nous ne pouvons nous permettre de garder tous nos acquis territoriaux et que, par conséquent, nous devons composer avec l’ennemi, ce qui signifie en clair que nous sommes vulnérables. On voit bien que ce discours repris par tous les intellectuels et politiciens juifs et israéliens est incohérent, paradoxal et devrait faire l’objet d’une analyse de spécialiste en psychologie. Ce qui est sûr, c’est que la réalité n’a pas grand-chose à voir avec les craintes ou les certitudes exprimées par les élites juives et israéliennes qui conduisent notre Peuple droit vers l’abîme et mettent en danger les vies de millions de juifs en Israël et en diaspora. Ne mentionnons même pas l’immoralité et la corruption de toute valeur juive qu’implique l’adoption de la politique que ce type de discours abracadabrant induit - à savoir, déporter des juifs de chez eux, détruire leurs maisons, et les faire errer comme des bannis au profit des pires énergumènes islamo nazis de la planète. Que ce soit en Israël où le Premier Ministre, malgré sa réputation sulfureuse n’est même plus contesté, bien que la déroute de la politique de désengagement se dévoile au grand jour et que notre Pays brûle. Ou bien même en France où un intellectuel juif comme A. Finkelkraut, souteneur des accords de Genève, lors de sa rencontre le 9 juillet dernier avec le public juif parisien au Centre Rachi dans le cadre d’une émission de Radio RCJ (écouter enregistrement sur www.radiorcj.com), n’a pas été interpellé par personne sur ses prises de position favorables aux divers retraits israéliens alors que le Hamas a pris le pouvoir dans l’AP et que les tirs de kassams pleuvent sur Sdérot, donc que le désengagement témoigne de l’irresponsabilité, la méchanceté gratuite de ceux qui l’ont conçu et de la profonde bêtise de ceux qui l’ont approuvé et n’ont ni le courage, ni même l’honnêteté de l’avouer, ni l'intégrité intellectuelle de se rendre à l’évidence qu’ils se sont trompés et nous ont trompés de façon colossale. C’est à se demander parfois si une grande partie du public juif, en Israël et en diaspora, n’est pas irrémédiablement anesthésié.
Tsahal, l’Armée de Défense d’Israël, est entraînée sur cette pente glissante et sert à mettre en œuvre ces desseins criminels de désengagement, convergeant avec les plans d’extermination qui se trament chez nos ennemis.


Nos bombardements massifs du Liban coûtent la vie à de nombreux libanais « innocents » - on se doit de le reconnaître, même si personnellement, cela ne m’émeut pas du tout.
D’ailleurs, on remarquera que plus de 220 victimes libanaises suscitent beaucoup moins de protestations de la part du monde entier que lorsque l’enfant El Dura a été tué par une balle perdue palestinienne dont on rend Tsahal responsable. Essayons de comprendre pourquoi. L’explication que je propose est que ces bombardements massifs ne remettent pas en cause le principe de retrait territorial israélien que les américains, européens, russes, l’ONU et les arabes sans oublier les élites israéliennes soutiennent. Si une seule botte juive avait foulé le sol libanais à Rosh-Hanikra, on aurait eu droit à un de ces tintamarres d’indignation de part et d’autre de la planète. Là, les protestations sont très mitigées du genre: « la réaction israélienne est disproportionnée ». On peut considérer cette critique comme un hommage par rapport avec ce que nous avions l’habitude d’entendre. L’Union européenne fronce les sourcils, mais il n’y a pas de proposition de boycott des produits israéliens, comme après Djénine où seulement 55 palestiniens avaient été tués. Pourquoi ? Non pas que le monde comprenne mieux les israéliens aujourd’hui comme certains esprits précipités et faussement naïfs en Israel le prétendent, mais parce que la réaction israélienne, même considérée disproportionnée, ne remet pas en cause le principe de retrait territorial israélien. Et ce qu'on désire le plus, c'est le maintien au pouvoir de celui qui a promis que les israéliens non seulement ne réinvestiraient pas les territoires déjà évacués au Liban et dans Gaza, mais qui fait du futur désengagement de Judée Samarie l’axe central de sa politique. Donc, tant qu’il fait tuer des libanais « innocents » mais ne fait pas avancer trop ses troupes, la communauté internationale lui laisse carte blanche. Plus d’une semaine après l’offensive du Hezbollah, pas une force terrestre israélienne ne s’est encore introduite en territoire libanais pour faire le travail que les tirs d’artillerie et les bombardements aériens les plus précis ne peuvent réaliser. Chose impensable il y a encore quinze ans selon les critères très sévères de réaction que le leadership militaro sécuritaire israélien s’était fixé. Pour démanteler un potentiel militaire et réduire à néant l’ennemi, ce sont exclusivement l’infanterie, les blindés, le génie militaire qui assurent l’achèvement de ce travail. Les américains et les anglais n’on pu se contenter des bombardements massifs en Afghanistan et en Iraq. Ils n’ont pas eu d’autre choix que d’investir les territoires de ces pays par des troupes terrestres afin d’y atteindre leur objectif.


S’introduire au Liban et à Gaza est incontournable, bien que cela représente un danger pour le jeune appelé israélien. Préfèrerait-t-on voir sa maman ou sa petite soeur à Haïfa ou sa grand-mère à Sdérot prendre le risque d’être en première ligne de feu à sa place ? Qui plus est, la destruction des infrastructures libanaises ou palestiniennes, voir la mort massive d’arabes civils que les bombardements israéliens provoquent, n’entament en rien la motivation du Hezbollah au Nord et du Hamas au Sud à poursuivre leurs agressions. Non seulement, ça ne leur fait rien, mais ça leur fournit de l’eau à leur moulin et les motivent encore plus. D’autant que Tsahal, en dépit des apparences, s’efforce d’éviter de tuer des civils, sinon ce sont des milliers de morts que le Liban et Gaza auraient à pleurer.


Dans la conception politique militaire du monde arabo-musulman, ce qui constitue une défaite cuisante plus que la mort massive, c’est la perte de territoires. Et afin que cette défaite arabe soit intégrée par les concernés, il est impératif que les pertes de territoires leur soient définitives et sans appel, d’autant plus que les régions en question font partie intégrante d’Eretz Israël, que ce soit Gaza, le Liban et toutes les régions occupées par nos voisins directs.
Après avoir mis les pays arabes à feu et à sang dès le moindre incident de leur part, l’équation juive doit être : toute agression arabe, terroriste ou d’autre nature, toute menace explicite ou insinuée de Nasrallah, d’Ahmadinedjad ou d’Assad, ou de n’importe quel épouvantail, dictateur arabe doivent se solder par une perte de territoire musulman ou arabe et non pas par une perte israélienne de territoire comme il y a onze mois. Si Tsahal est fort comme on le dit, alors que cela soit fait dès à présent, et si Tsahal n’est pas assez fort pour le faire, c’est en le faisant qu’il deviendra fort.



Si ce n’est pas encore clair, ce n’est pas l’envoi de bombes « intelligentes » sur l’ordre de personnes inintelligentes qui va faire avancer la sécurité nationale de l’Etat d’Israël. La présence de ces systèmes d’armement ultra sophistiqués où il faut emprunter le langage de la science fiction pour les décrire, soustrait Tsahal de son rôle sacré, à savoir combattre l’ennemi sans merci. Pour cela, nul besoin de pléthore d’armement budgétivore et d’effectifs militaires hypertrophiés. Promptitude et détermination juives sont de rigueur. D’ailleurs, le Roi Salomon, dont nous louons la sagesse jusqu’à nos jours, n’a-t-il pas dit qu’un roi d’Israël n’aura pas « trop de femmes et pas trop de chevaux » ? Trop de femmes, je crois que tous comprennent pourquoi. Pour ce qui est de notre débat, un roi trop occupé à satisfaire ses désirs de luxure ne peut être absorbé par ses responsabilités royales, de surcroit en période de guerre. Trop de chevaux: il s’agit des écuries royales pour la guerre. En termes actuels, cela signifie, trop d’avions, trop d’hélicoptères, trop de véhicules blindés, trop d’équipement, etc. qui sont un trou sans fond pour le budget national, pour lesquels il faut consacrer toute les ressources militaires à entretenir, à mettre en état de marche, à apprendre à utiliser et qui donnent un faux sentiment de confiance en soi et d’invincibilité, qui démobilisent l’esprit d’initiative et de réflexion et démotivent. Voir l’épisode de la vedette de la Marine israélienne, hypermoderne, qui n’a pas pu esquiver alors qu’elle avait tout pour, un tir de missile très primitif au large du Liban, ce qui a coûté la vie à quatre jeunes marins juifs.



Qui voudrait prendre le risque d’une intrusion nocturne, faire face à l’ennemi et l’exécuter en l’entendant haleter ses dernières respirations si on a l’illusion de pouvoir le faire exploser à distance, sans se salir les mains, assis sur une chaise rembourrée devant un écran LCD ? Le problème, c’est que devant l’écran LCD, on met en œuvre beaucoup de pyrotechnique, on ne prend pas de risque, on engage des moyens onéreux, mais l’ennemi a plus de chance d’en réchapper que si un combattant de Golani, au mépris des risques et tout en sueur, vient surprendre à une distance de crachat un homme du Hezbollah dans la Beqaa du Liban et l’honore d’une courte rafale dont le prix de chaque balle n’excède pas deux shekels. S’il l’égorge, c’est encore mieux, ça ne coûte rien et ça fait plus d’effet de terreur sur l'ennemi.


Les moyens technologiques sophistiqués engagés pour éliminer un chef du djihad islamique par un tir de missile d’hélicoptère, ça coûte des centaines de milliers de shekels. L’équipage de cet appareil de fabrication américaine, jusqu’à présent, ne prend pas trop de risques. Sa formation coûte des millions de Shekels; le prix de l'hélicoptère de fabrication US et son entretien, n'y réfléchissons même pas, ça nous donnerait la fièvre. Cela nous rend tributaire des américains qui nous fournissent en matériel. Notre « puissance » militaire nous assujettit à leurs dictats et à leurs intérêts globaux dans la région, nous liant pieds et poings. Ultimement, cette puissance militaire devient facteur de faiblesse, fardeau plus qu’atout stratégique. A quoi sert la puissance de feu si elle est assujettie à une puissance étrangère, même amicale? Il est préférable de disposer d'armes de poing utilisables quand bon nous semble que des avions de chasse utilisables que lorsqu’on nous en donne l’aval. C’est d’ailleurs l’avantage tactique des terroristes qui, en dépit de leurs faibles moyens, disposent d'une grande souplesse de prise de décisions et d’initiative.
Engager l’armée israélienne sur le terrain libanais, ne pas perdre de vue que l’aviation et tous les corps d’armée budgétivores ne sont, dans le meilleurs des cas, que des forces de soutien, qui ne peuvent se substituer au rôle traditionnel des armées terrestres, depuis la conquête de la Terre d’Israël par Josué, les guerres du Péloponnèse, en passant par les conquêtes de Napoléon, le Débarquement en Normandie et l’intervention américaine en Iraq. Reconquérir la Terre d’Israël au Liban, en Syrie et ailleurs dès la moindre escarmouche, éliminer l’ennemi sans faire de prisonnier, détruire ses villages, renvoyer les populations hostiles et y ériger des points de peuplement hébreux pour les millions de juifs encore en diaspora. Tiens ! Ca serait une excellente idée : l’installation des juifs fraîchement arrivés de France au Liban libéré par Tsahal.

Vous allez me dire que je souffre d’une incurable hypertrophie de romantisme biblique inspirée par les superproductions hollywoodiennes en technicolor à la Cecil B. De Mille comme « les Dix Commandements », « Samson et Dalila », « David et Goliath » et « Ben Hur ». Et bien je m’avoue coupable et j’ajouterai que c’est ce type de scénario qui a permis au Peuple d’Israël de reconquérir sa Terre, dans les temps bibliques comme de nos jours. En 1948, alors que la force juive était composée de va-nu-pieds, mal équipée, les nouveaux immigrants fraîchement arrivés étaient envoyés au combat dès leur débarquement au port de Jaffa sans se préoccuper s’ils savaient épauler un fusil et tirer. Nous avons repris le Pays d’un ennemi cruel, mieux entraîné, plus nombreux et mieux équipé. Nous avons détruit ses armées, ses villes et villages. Nous l'avons expulsé vers les pays arabes, et nous avons réintégré notre souveraineté sur la Terre tant aimée et espérée depuis 2000 ans. Quand les arabes prétendent justement que le Pays a été repris par violence et que leur demeures ont été réduites en ruines et en cendres, il ne faut pas répondre que c’est faux et que nous ne voulions pas leur faire de mal. Il faut avouer qu’ils ont raison, que nous voulions leur faire du mal par suite à leurs agressions et que c’est tellement vrai et encore actuel que nous sommes prompts à faire pire s’ils osent manifester la moindre velléité guerrière. Et depuis que Tsahal ne fait plus ce travail, qu’il ne se contente que de répliquer à un tir hostile de loin sans faire payer à l’ensemble de l’environnement arabe par la perte de ses terres, c’est là que nos problèmes ont commencé. "Pour un cheveu d’enfant juif, ces « diables » d’israéliens sont prêts à raser le Moyen-Orient et à déclancher la Troisième Guerre mondiale". C’est, en exagérant un peu, ce que les arabes doivent se dire et pour les convaincre de cela, nous devons leur fournir un précédent en commençant par raser le Liban et Gaza, leur confisquer ces territoires et y installer des juifs. C'est cela rétablir la dissuasion israélienne!


On est arrivé au paradoxe où la puissance militaire est l’alibi pour ne pas faire le travail militaire nécessaire, à savoir exterminer l’ennemi, Hezbollah ou Hamas, reprendre les terres lâchement abandonnées par les gouvernements précédents, reconstruire les implantations. Puisque le transfert de population a été universellement établi comme justifié pour les juifs de Gaza, il serait raciste de considérer cela injuste quand il s’agit des arabes. Il nous faudrait donc renvoyer les arabes de Gaza qui se sont avérés définitivement hostiles en donnant la majorité de leurs voix au Hamas, et faire la même chose au Liban ou en Syrie si Assad fait le moindre geste de soutien au Hezbollah.

On nous dira que les américains, les européens et autres énergumènes ne nous laisseront jamais faire cela. C’est juste. Et alors ? Qui a dit que créer l’Etat d’Israël et le défendre doivent être une sinécure. Il faut du cran, payer le prix et ne pas se laisser impressionner par Washington. Quand l’Etat d’Israël a été créé, nous ont-ils laissé faire ? Ils ont accepté a posteriori. Quand Jérusalem, le Sinaï, le Golan et la Judée Samarie ont été libérés après le veto de De Gaulle en 67, nous ont-ils approuvés ? Jusqu’à présent ils s’y opposent et ça fait déjà 40 ans. On devra faire front à l’opposition américaine un jour ou l’autre. C’est inéluctable et le plus tôt serait le mieux. Les américains nous donneront l’illusion que ci et là, nous pouvons riposter militairement, mais toujours en fonction de contingences subordonnées à leurs intérêts. Dès à présent, entreprenons de nous débarrasser de ce gouvernement de lâches pathétiques, de nous dévassaliser de Washington en reconstituant une petite armée juive efficace, ce qui nous octroiera une plus grande amplitude de liberté dans nos initiatives d’offensive. L’alternative, c'est-à-dire le maintien de notre potentiel militaire pléthorique et par conséquent, notre subordination totale aux dictats américains de réactions militaires mitigées et inefficaces, de retraits territoriaux et de création d’un Etat palestinien, c’est, Dieu préserve, notre perte assurée ou du moins, une catastrophe aux proportions insoupçonnables. Ca a déjà commencé comme on peut le constater en allumant le poste de radio. Peut-on dès lors renverser cette tendance ? J’aimerais y croire, mais à voir le soutien pavlovien au gouvernement et à Tsahal, venant même du public qui en a été la victime l’été dernier, j’en doute fort.