Le judaïsme de France peut être fier de ses fils et filles en Israël
Par Méir Ben-Hayoun
Il serait judicieux d'atténuer l'image déterministe Juif=victime que l'assassinat d'Ilan Halimi risquerait d'imprimer dans les consciences, surtout peu de temps après les commémorations de la journée de la Shoah. Après cet assassinat atroce, l'affliction du Judaïsme de France dont je suis l'un des fils ne doit l'empêcher de redorer son blason et de s'enorgueillir des ses enfants qui ont réalisé leur Alyah.
Un ami me faisait remarquer que de nombreux francophones et fils d'Olim de France en Israël servent comme soldats et parmi eux, de nombreux officiers à tous les niveaux dans les unités de première ligne de Tsahal comme les régiments de Golani, de Guivati ou des parachutistes. A cet égard, il n'est pas interdit de présager que dans quelques années, le Chef d'Etat major de Tsahal sera peut-être le fils d'une famille francophone.
De nombreux fils de copains francophones sont officiers dans les unités d'élite les plus ardues et c'est très fréquent chez les Olim de France seconde génération. C'est même sans aucune mesure avec leur proportion dans la population générale du pays. Ils sont souvent aussi ce qu'il est convenu de désigner "des Juifs pratiquants".
Les enfants des Olims francophones font preuve d'une motivation et d'un moral qui leur a été insufflé par l'esprit de sacrifice et d'idéalisme sioniste à toute épreuve de leurs parents arrivés dans la vague d'Alyah faisant suite à la Guerre des Six Jours et pendant les années 70 et 80.
Par exemple, le plus haut gradé tué lors d'un raid de commando pendant la 2ème guerre du Liban était le Lieutenant-Colonel Emmanuel Moreno, fils de nos amis Alain et Sylvia Moréno. Alain et Sylvia ont été en France les élèves du Rabbin Léon Ashkénazi, plus connu sous son sobriquet, Manitou, ce géant de l'enseignement du judaïsme d'après la Seconde Guerre mondiale qui cristallisa l'Alyah de France de1967 jusqu'à son décès en 1996.
Emmanuel est né en France en 1970 et est arrivé avec ses parents en Israel à l'âge de deux ans. Il a trouvé la mort au combat contre le Hezbollah à Baalbek au Liban. Il n'avait que 36 ans et a laissé une veuve et quatre enfants. Il était officier supérieur dans la plus prestigieuse et plus secrète des unités d'élite israéliennes, la légendaire "Sayeret Matkal" qu'on pourrait traduire par "l'unité spéciale de l'Etat-major". C'est pour cela que même trois ans après sa mort, Tsahal n'autorise toujours pas à ce que sa photo soit rendue publique.
En tout état de cause, le judaïsme de France peut être fier d'avoir produit en son sein des Olim motivés ayant engendré d'audacieux combattants de qualité qui ont bénéficié de formations militaires des plus sophistiquées et d'expérience au feu. Ces combattants juifs nés dans des familles francophones ont encore pour certains des proches parents en France. Ils ne seront certainement pas indifférents si, Dieu préserve, la situation devait se détériorer de façon encore plus inquiétante pour les Juifs encore en France.
Par Méir Ben-Hayoun
Il serait judicieux d'atténuer l'image déterministe Juif=victime que l'assassinat d'Ilan Halimi risquerait d'imprimer dans les consciences, surtout peu de temps après les commémorations de la journée de la Shoah. Après cet assassinat atroce, l'affliction du Judaïsme de France dont je suis l'un des fils ne doit l'empêcher de redorer son blason et de s'enorgueillir des ses enfants qui ont réalisé leur Alyah.
Un ami me faisait remarquer que de nombreux francophones et fils d'Olim de France en Israël servent comme soldats et parmi eux, de nombreux officiers à tous les niveaux dans les unités de première ligne de Tsahal comme les régiments de Golani, de Guivati ou des parachutistes. A cet égard, il n'est pas interdit de présager que dans quelques années, le Chef d'Etat major de Tsahal sera peut-être le fils d'une famille francophone.
De nombreux fils de copains francophones sont officiers dans les unités d'élite les plus ardues et c'est très fréquent chez les Olim de France seconde génération. C'est même sans aucune mesure avec leur proportion dans la population générale du pays. Ils sont souvent aussi ce qu'il est convenu de désigner "des Juifs pratiquants".
Les enfants des Olims francophones font preuve d'une motivation et d'un moral qui leur a été insufflé par l'esprit de sacrifice et d'idéalisme sioniste à toute épreuve de leurs parents arrivés dans la vague d'Alyah faisant suite à la Guerre des Six Jours et pendant les années 70 et 80.
Par exemple, le plus haut gradé tué lors d'un raid de commando pendant la 2ème guerre du Liban était le Lieutenant-Colonel Emmanuel Moreno, fils de nos amis Alain et Sylvia Moréno. Alain et Sylvia ont été en France les élèves du Rabbin Léon Ashkénazi, plus connu sous son sobriquet, Manitou, ce géant de l'enseignement du judaïsme d'après la Seconde Guerre mondiale qui cristallisa l'Alyah de France de1967 jusqu'à son décès en 1996.
Emmanuel est né en France en 1970 et est arrivé avec ses parents en Israel à l'âge de deux ans. Il a trouvé la mort au combat contre le Hezbollah à Baalbek au Liban. Il n'avait que 36 ans et a laissé une veuve et quatre enfants. Il était officier supérieur dans la plus prestigieuse et plus secrète des unités d'élite israéliennes, la légendaire "Sayeret Matkal" qu'on pourrait traduire par "l'unité spéciale de l'Etat-major". C'est pour cela que même trois ans après sa mort, Tsahal n'autorise toujours pas à ce que sa photo soit rendue publique.
En tout état de cause, le judaïsme de France peut être fier d'avoir produit en son sein des Olim motivés ayant engendré d'audacieux combattants de qualité qui ont bénéficié de formations militaires des plus sophistiquées et d'expérience au feu. Ces combattants juifs nés dans des familles francophones ont encore pour certains des proches parents en France. Ils ne seront certainement pas indifférents si, Dieu préserve, la situation devait se détériorer de façon encore plus inquiétante pour les Juifs encore en France.
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